Sorceleur Wiki

La Catriona est une fièvre hémorragique, qu’on appela aussi la Mort rouge ou le fléau Catriona, du nom du bateau qui avait amené la maladie.

Sous la plume de Sapkowski[]

Ciri savait où elle se trouvait, avant même de lire sur la proue le nom d’une des galéaces, Evall Muire. Et le port d’attache : Baccalá. Oui, elle savait où elle se trouvait.
À Nilfgaard.
Elle s’enfuit avant que quiconque fasse davantage attention à elle.
Avant qu’elle replonge dans le néant, cependant, une puce – qui avait résisté au trajet dans le temps et l’espace, cachée dans un repli de sa veste – effectua un long saut de puce pour atterrir sur le quai portuaire.
Le soir même, la puce avait élu domicile dans la fourrure élimée d’un rat, un vieux mâle, vétéran de nombreuses batailles ratesques, comme en témoignait son oreille méchamment rongée. Le soir même, la puce et le rat embarquèrent à bord d’un vieux holk, mal entretenu et très sale. Et dès le lendemain matin, partirent en croisière.
Le holk s’appelait Catriona. Ce nom allait rester dans l’histoire. Mais personne à l’époque n’en savait rien encore.

La Dame du Lac, Chapitre 7.


Le vieux grippeminaud au pelage rayé qu’on appelait le Rouquin en raison de la couleur de sa fourrure était en train d’agoniser. Et de manière affreuse. Il se traînait, grattait la terre, vomissait du sang et des glaires, était pris de convulsions. Par ailleurs, il avait une diarrhée sanglante. Il miaulait, même si sa dignité en souffrait. Il miaulait de façon plaintive, tout bas. Il perdait rapidement ses forces.
Le Rouquin savait pour quelle raison il mourait. Ou du moins avait-il une idée de ce qui l’avait tué.
Quelques jours auparavant, un étrange cargo était entré dans le port de Cintra, un holk très vieux et très sale, un chaland négligé, presque une épave dont le nom, Catriona, s’étalait en lettres à peine visibles sur la proue du bateau. Bien entendu, le Rouquin n’avait pas su les lire. Profitant des amarres, un rat, un seul, avait quitté l’étrange embarcation et s’était retrouvé sur le quai. Le rat avait la peau élimée, il était couvert de vermine et avait du mal à se déplacer. Et il lui manquait une oreille.
Le Rouquin avait mordu le rat. Il avait faim. Son instinct l’avait pourtant dissuadé de manger ce monstre. Quelques puces cependant, de grosses puces luisantes dont la peau du rongeur était infestée, avaient réussi à sauter et à élire domicile dans la fourrure du chat.
[...]Le Rouquin se hérissa et ouvrit sa gueule ensanglantée. Il ne sentait plus les coups de pied ni les coups de balai. Quelle ingratitude après onze années passées à chasser les souris dans sa mansarde… Mais il ne sentait déjà plus rien. Éjecté hors de la cour, il atterrit dans le caniveau où s’écoulaient de l’eau de lessive et de l’urine écumantes. Il agonisait, souhaitant à ces gens ingrats de tomber malade à leur tour. De souffrir autant que lui.
Son vœu allait être exaucé rapidement. Et ce à une grande échelle. À une très grande échelle, même.
La femme qui avait chassé le Rouquin de la cour à coups de balai s’arrêta, remonta sa jupe et se gratta le mollet, sous le genou. Sa peau la démangeait.
Elle venait d’être mordue par une puce.

La Dame du Lac, Chapitre 10.


Notes et références[]

Notes[]


Références[]