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Les Dearg Ruadhri, Cavaliers rouges en Ellylon, surnommé la Chasse sauvage[N 1] ou Traque sauvage sur le Continent sont les troupes montées Aén Elle, commandées par Eredin Bréacc Glas. Tous les chevaux du détachement étaient parée d’un caparaçon brodé d’écussons en forme de dragons et leurs museaux était affublé d’un bucrane cornu véritablement démoniaque. Les cavaliers portaient sous leurs manteaux carmin-vermillon un haubert aux mailles extrêmement serrées, qui épousait leurs corps aussi confortablement qu’un tricot de laine. [1].

Les Aén Elle ayant perdu le pouvoir sur l'Ard Gaeth, les Portes du Temps, depuis la Conjonction des Sphères, ils poursuivent la dernière descendante de Lara Dorren. Ils ont des raisons de supposer que le descendant de Lara, et de Ciri, bien entendu, possédera des pouvoirs mille fois plus puissants que ceux que possèdent les Aén Saevherne. Et que Ciri possède, elle aussi, dans une version rudimentaire. À présent ils ne peuvent rien faire d’autre à part errer, vaguer à petits pas dans les mondes, seuls, comme des fantômes, impuissants. Avallac'h à Tir ná Béa Arainne, Eredin et ses cavaliers le long de la Spirale. Ils ne peuvent aller plus loin, ils n’en ont pas la force.[1]

Pendant des siècles entiers des humains ont été enlevés par les cavaliers qu'ils appellent la Traque sauvage. Ils ont été utilisés puis rejetés comme de vulgaires coquilles d’œuf. Les hommes et les femmes qui avaient mystérieusement disparu revenaient au bout de nombreuses années, simplement pour se recueillir sur les tombes de leurs proches, envahies de mauvaises herbes. [1]

Dearg Ruadhri dans la Saga[]

Dans le Temps du Mépris[]

Alors que Ciri devait rejoindre Aretuza, elle fit faux bond à Yennefer pendant la nuit pour aller voir Geralt. C'est pendant ce trajet de Gors Velen vers Hirundum, que les Dearg Ruadhri la prirent en chasse. Dans le ruban qui se faufilait dans le ciel, des silhouettes de cavaliers, indistinctes, cauchemardesques, firent leur apparition. Elles étaient de plus en plus proches, de plus en plus nettes. Les cornes de buffle et les plumets effilochés vacillaient sur leurs heaumes ; au-dessous, les masques cadavériques blêmissaient. Les cavaliers étaient assis sur des squelettes de chevaux recouverts de caparaçons en lambeaux. [2].

La cavalcade cauchemardesque tournoyait, filant droit sur elle. Les sabots des chevaux-fantômes balayaient les lueurs des feux follets suspendus au-dessus des marécages. En tête de la cavalcade galopait le roi de la Traque. Un morion tout rouillé se balançait au-dessus de son masque cadavérique et des trous béants de ses orbites dans lesquelles brûlait un feu bleuté. Son manteau en lambeaux s’agitait. Le collier qu’il portait, dépouillé comme une vieille cosse, cliquetait contre son plastron couvert de rouille.[2]

Alors que Ciri approchait d'Hirundum, Yennefer, tout juste arrivée par un portail, hurla une incantation ; de ses mains surgirent des spirales qui trouaient le ciel de la nuit et brillaient de mille reflets à la surface des étangs. Les spirales s’enfonçaient comme des piques dans le tourbillon qui pourchassait le cavalier solitaire. Le tourbillon s’agitait de plus en plus, Jaskier avait l’impression d’entendre les cris des fantômes, de voir les silhouettes cauchemardesques, hallucinatoires, de leurs montures squelettiques. Il ne vit la scène que l’espace d’une fraction de seconde, car, soudain, le tourbillon se contracta, forma une boule et fut projeté en l’air, dans le ciel, avant de s’étirer et de laisser derrière lui une traînée semblable à la queue d’une comète.[2]

Dans la Tour de l'Hirondelle[]

Les Dearg Ruadhri refirent surface alors que Ciri est poursuivie par Léo Bonhart près de Tor Zireael. La brume tourbillonna de nouveau, virevolta, prenant des formes étranges. Des formes qui devenaient de plus en plus précises. C’étaient des cavaliers. Des silhouettes cauchemardesques de cavaliers fantômes. Ils chevauchaient des chevaux-squelettes, leurs armures et leurs cottes de mailles mangées par la rouille, leurs heaumes tordus et corrodés, décorés de cornes de buffles, de panaches mités en plumes d’autruche et de paon. Sous les auvents des heaumes, les yeux des spectres brillaient d’un éclat grisâtre. Leurs étendards en lambeaux bruissaient. À la tête de la cavalcade démoniaque galopait un cavalier armé, une couronne sur son heaume, un gorgerin sur sa poitrine qui venait heurter son plastron rouillé. [3].

Dans la Dame du Lac[]


Sous la plume de Sapkowski[]

— Il existe chez les elfes, continua pensivement la magicienne, une légende sur une reine de l’hiver parcourant le pays dans le blizzard sur un traîneau tiré par des chevaux blancs. Elle sème en chemin de menus éclats de glace, durs et effilés. Malheur à celui dont le cœur ou les yeux en sont transpercés. Car celui-ci est perdu : il ne sera plus jamais capable d’être heureux. Tout ce qui n’a pas la couleur blanche de la neige devient alors pour lui laid, horrible, repoussant ; il ne connaît plus la paix et abandonne tout pour suivre la reine et réaliser son rêve et son amour. Il ne la retrouvera bien sûr jamais et mourra de tristesse. C’est dans cette ville, paraît-il, dans des temps très anciens, qu’un tel malheur a eu lieu. C’est une belle légende, qu’en penses-tu ?
— Les elfes savent tout déguiser par de beaux mots, grogna Geralt dans un demi-sommeil en effleurant de ses lèvres l’épaule de la magicienne. Il ne s’agit pas du tout d’une légende, Yen, mais d’une jolie description du phénomène horrible que l’on nomme la Quête sauvage, une malédiction visible dans certaines contrées : une folie collective inexplicable qui force les gens à suivre un cortège funeste se déplaçant dans le ciel. J’en ai été le témoin direct. Cela se passe en effet bien souvent en hiver. On m’avait offert quelques sous pour que je mette fin à cette malédiction, mais j’ai refusé. Rien ne peut agir contre la Quête sauvage…

L'Épée de la Providence, Chapitre ?.


À Brugge, aux abords du bois de Brokilone, le royaume interdit des dryades des forêts, la Traque sauvage – cortège de fantômes galopant dans les cieux – avait fait son apparition, et, comme chacun sait, la Traque sauvage est toujours annonciatrice de guerre. Et puis, du cap de Bremervoord, on avait vu un bateau-fantôme avec, à son bord, le spectre du chevalier noir et son heaume surmonté des ailes d’un rapace…
Le Temps du Mépris, Chapitre ?.


Dans le ruban qui se faufilait dans le ciel, des silhouettes de cavaliers, indistinctes, cauchemardesques, firent leur apparition. Elles étaient de plus en plus proches, de plus en plus nettes. Les cornes de buffle et les plumets effilochés vacillaient sur leurs heaumes ; au-dessous, les masques cadavériques blêmissaient. Les cavaliers étaient assis sur des squelettes de chevaux recouverts de caparaçons en lambeaux. Le vent violent vagissait dans les saules, les éclairs croisés zébraient sans cesse le ciel noir. Le vent gémit soudain plus fort. Non, ce n’était pas le vent. C’était le chant des fantômes.
La cavalcade cauchemardesque tournoyait, filant droit sur elle. Les sabots des chevaux-fantômes balayaient les lueurs des feux follets suspendus au-dessus des marécages. En tête de la cavalcade galopait le roi de la Traque.
Un morion tout rouillé se balançait au-dessus de son masque cadavérique et des trous béants de ses orbites dans lesquelles brûlait un feu bleuté. Son manteau en lambeaux s’agitait. Le collier qu’il portait, dépouillé comme une vieille cosse, cliquetait contre son plastron couvert de rouille. Jadis il était incrusté de pierres précieuses. Elles avaient dû tomber durant une poursuite sauvage dans le ciel. Et étaient devenues des étoiles…
Ce n’est pas vrai ! Cela n’existe pas ! C’est un cauchemar, une hallucination, une illusion ! C’est seulement mon imagination !
Le roi de la Traque talonna son cheval-fantôme ; il éclata de rire, un rire sauvage, effrayant.
— Enfant de Sang ancien ! Tu nous appartiens ! tu es des nôtres ! Joins-toi au cortège, joins-toi à notre Traque ! Nous allons traquer, jusqu’au bout, jusqu’à l’infini, l’extrémité de l’existence ! Tu es des nôtres, fille du Chaos aux yeux couleur d’étoile ! Rejoins-nous, connais la joie de la Traque ! Tu es des nôtres ! Ta place est parmi nous !
— Non ! hurla-t-elle. Allez-vous-en ! Vous êtes des cadavres !
Le roi de la Traque rit en faisant claquer ses dents pourries par-dessus le col rouillé de son armure. Les orbites des masques cadavériques brillaient d’une lueur bleutée.
— Oui, nous, nous sommes des cadavres. Mais c’est toi qui symbolises la mort.

Le Temps du Mépris, Chapitre ?.


Les bêtes à l’étable sont affolées… et dans cette bourrasque, on entend des cris…
— La Traque sauvage, dit tout bas le sorceleur. Fermez bien les volets, messire Hofmeier.
— La Traque sauvage ? s’effraya Bernie. Des fantômes ?
— Soyez sans crainte. Ils passeront haut. En été, ils passent toujours haut. Mais les enfants peuvent se réveiller. La Traque provoque des cauchemars. Il vaut mieux fermer les volets.
— La Traque sauvage, dit Jaskier en lorgnant le ciel, inquiet, annonce la guerre.
— Bêtises. Superstitions.

Le Temps du Mépris, Chapitre ?.


Les engoulevents chantaient leurs chants d’agonie de leurs voix sauvages, des nuages envahissaient l’horizon, masquant ce qui restait de la lumière de la lune. À ce moment-là, la terrible beann’shie, la messagère annonciatrice d’une mort violente et imminente, se mit à gémir, et la Traque sauvage, cortège de spectres aux orbites en feu juchés sur des chevaux-fantômes, traversa le ciel noir, leurs manteaux et leurs étendards en lambeaux bruissant dans la nuit. Comme elle avait l’habitude de le faire, à un nombre d’années d’intervalle régulier, la Traque sauvage avait fait sa moisson. Elle n’avait pas été aussi redoutable depuis des décennies; dans la seule ville de Novigrad on déplora la disparition de plusieurs dizaines de personnes.
La Tour de l'Hirondelle, Chapitre ?.


La brume tourbillonna de nouveau, virevolta, prenant des formes étranges. Des formes qui devenaient de plus en plus précises. C’étaient des cavaliers. Des silhouettes cauchemardesques de cavaliers fantômes.
Bonhart écarquilla les yeux.
Ils chevauchaient des chevaux-squelettes, leurs armures et leurs cottes de mailles mangées par la rouille, leurs heaumes tordus et corrodés, décorés de cornes de buffles, de panaches mités en plumes d’autruche et de paon. Sous les auvents des heaumes, les yeux des spectres brillaient d’un éclat grisâtre. Leurs étendards en lambeaux bruissaient.
À la tête de la cavalcade démoniaque galopait un cavalier armé, une couronne sur son heaume, un gorgerin sur sa poitrine qui venait heurter son plastron rouillé.

La Tour de l'Hirondelle, Chapitre ?.


Notes et références[]

Notes[]

  1. La Chasse Sauvage est un mythe populaire européen impliquant un groupe fantomatique ou surnaturel de chasseurs qui mènent une poursuite sauvage. Elle est attachée à de nombreux phénomènes naturels tels le fracas d'une tempête nocturne, d'un grand vent, parfois d'un vol d'oiseaux migrateurs, assimilés au passage de cavaliers en chasse et de meutes de chiens emportés dans les airs à la suite d'une malédiction. Ces légendes, basées sur un fond commun, portent des noms très variés.

Références[]

  1. 1,0 1,1 et 1,2 La Dame du Lac, Chapitre 5.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Le Temps du Mépris, Chapitre 2.
  3. La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 11.