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Forteresse

Drakenborg est un fort redanien transformé en camp d’internement pour elfes et autres éléments subversifs qui avait ses traditions, obscures, élaborées au cours des trois années de fonctionnement que comptait le camp. L’une d’elles était la pendaison à l’aube ; une autre, le rassemblement préliminaire des condamnés à mort dans une grande cellule commune, d’où, aux premières lueurs du jour, ils étaient conduits au gibet.[1]

Chaque cellule regroupait plusieurs dizaines de condamnés, et chaque matin on pendait deux, trois, parfois quatre prisonniers. Les autres attendaient leur tour. Longtemps. Une semaine parfois. Ceux-là, on les appelait les « Joyeux ». Car dans la cellule de la mort l’atmosphère était toujours joyeuse. D’abord parce qu’on donnait aux prisonniers du vin aigre et très dilué, surnommé le « dijkstra sec » dans le jargon du camp, car ce n’était un secret pour personne que l’alcool servi aux condamnés ante mortem l’était sur ordre du chef des services de renseignements redaniens. Ensuite parce qu’aucun prisonnier de la cellule de la mort n’était traîné dans la sinistre Laverie souterraine pour interrogatoire, les gardiens n’ayant pas le droit de les brutaliser.[1]

De même, conformément à la tradition, les autres condamnés chantaient en boucle l’hymne des « Joyeux », chanson anonyme composée à Drakenborg et dont chaque prisonnier, dans son baraquement, apprenait les paroles en écoutant, la nuit, les voix qui provenaient de la cellule de la mort ; chacun savait que tôt ou tard viendrait son tour de participer au chœur. À Drakenborg les exécutions n’étaient jamais publiques. Selon une maxime également imputée à Dijkstra, il s’agissait d’un juste châtiment, pas d’une vengeance sadique.[1]

Résidents notables[]

Personnels[]

Prisonniers[]

Notes et références[]

Notes[]


Références[]

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Le Baptême du Feu, Chapitre 5.