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Falka est la fille de Beatrix de Kovir et Vridank l'Elfe, roi de Redania. Elle a une fille, Adela.

Apparence et caractère[]

Falka avant la Saga[]

Née d’un premier mariage que Vridank annula lorsqu’il rencontra la belle Cerro, celle-là même qui recueillit plus tard l’enfant de Lara. Les raisons du divorce sont expliquées avec force détails dans un document alambiqué, accompagné d’un portrait de la première femme de Vridank autrement plus parlant. Celle-ci était une noble de Kovir – une demi-elfe à n’en pas douter –, mais aux traits dominants résolument humains : des yeux d’ermite démente, des cheveux de noyée et des lèvres de lézard. En d’autres termes un laideron, qui fut renvoyé à Kovir en même temps que sa fille Falka, âgée d’un an. L’une comme l’autre tombèrent bientôt dans l’oubli.[1]

Vingt-cinq ans plus tard, Falka fit parler d’elle en provoquant un soulèvement et en assassinant, de sa propre main à ce qu’il paraît, son père, Cerro et deux de ses demi-frères. La rébellion armée qui explosa fut soutenue dans un premier temps par une partie de la noblesse témérienne et kovirienne, justifiant la lutte de Falka, l’aînée légitime, pour le trône qui lui revenait, mais elle se mua bientôt en une guerre paysanne d’une portée considérable. Les deux parties se livrèrent à des atrocités macabres. Falka est restée dans la légende comme un démon sanglant ; en réalité, il est plus vraisemblable qu’elle ait tout simplement cessé de maîtriser la situation et que les mots d’ordre sans cesse renouvelés inscrits sur les étendards des insurgés aient échappé à son contrôle : « Mort aux rois, mort aux magiciens, mort aux prêtres, à la noblesse, aux riches et aux seigneurs. » Bref, mort à tout ce qui bouge, car il est impossible de brider des esprits enivrés par le sang. La rébellion commença à s’étendre à d’autres pays…[1]

Riannon, la fille de Lara Dorren recueillie par Cerro, qui était alors déjà la femme de Goidemar, le roi de Temeria, fut accidentellement capturée par les rebelles de Falka et emprisonnée au château de Houtborg. Elle était alors enceinte. Le château se défendit longtemps encore après la répression de l’émeute et l’exécution de Falka qui suivirent l’enlèvement, mais Goidemar finit par le prendre d’assaut et libéra sa femme, en même temps que trois enfants – deux petites filles, qui savaient déjà marcher, et un petit garçon, qui s’y essayait. Riannon était devenue folle. Goidemar, furibond, soumit tous les prisonniers à la torture, et au travers des parcelles de témoignages arrachés au milieu des hurlements se dessina une image lisible. » Falka, qui tenait sa beauté de sa grand-mère elfique et ne ressemblait guère à sa mère, faisait facilement don de ses charmes à l’ensemble de ses « hetmans », des nobles aux simples brigands et criminels, s’assurant par là leur fidélité et leur loyauté. Elle finit par tomber enceinte et accoucha au moment précis où Riannon, emprisonnée à Houtborg, mettait au monde des jumeaux. Falka ordonna que son bébé soit mêlé aux enfants de Riannon. Selon ses propres paroles – paraît-il –, seule une reine était digne de servir de mère nourricière à ses bâtards, tel était le sort qui attendait toutes les femelles couronnées dans le nouvel ordre qu’elle, Falka, instaurerait après sa victoire.[1]

» Le problème était que personne, pas même Riannon, ne savait lequel des trois enfants était celui de Falka. On présupposait, non sans raison, que c’était l’une des petites filles, car Riannon avait apparemment accouché d’une fille et d’un garçon. Apparemment, j’insiste, car, en dépit des fanfaronnades de Falka, c’était une simple paysanne qui servait de nourrice aux enfants. Lorsqu’on eut enfin guéri Riannon de sa folie, elle ne se souvenait de presque rien. Oui, elle avait accouché. Oui, on lui avait parfois amené trois enfants qu’on allongeait près d’elle dans son lit. Mais c’était tout. » On fit alors venir des magiciens pour qu’ils examinent les trois enfants et établissent l’identité de chacun. Goidemar était tellement furieux qu’il était prêt à exécuter le bâtard de Falka en place publique dès que les magiciens l’aurait découvert mais ils ne pouvaient le permettre. Après la répression du soulèvement, les rebelles arrêtés avaient été soumis à des atrocités inénarrables, il convenait d’y mettre enfin un terme. Exécuter un enfant âgé de deux ans à peine, vous rendez-vous compte ? On en aurait alors entendu, des légendes ! Déjà une rumeur commençait à circuler selon laquelle Falka elle-même était née monstre, à la suite de la malédiction de Lara Dorren, ce qui était effectivement une ineptie puisqu’elle était née avant même que Lara ne rencontre Cregennan.[1]

Peu après, la rébellion fut réprimée, Falka jugée et condamnée au bûcher. Depuis, les peuples de Temeria et de Redania brûlent des effigies de Falka pendant la fête de Saovine. Selon la légende, Falka aurait maudit tous les gens présents, et promis que, eux et leurs descendants souffriraient des mains d'un enfant portant son sang.

Sous la plume de Sapkowski[]

Sur tes mains, Falka, du sang,
Sur ta robe, du sang,
Brûle, Falka, brûle pour tes crimes,
Consume-toi et meurs dans les tourments.

Chanson enfantine que l’on chante à la veille de Saovine
tout en brûlant des poupées à l’effigie de Falka.

Le Temps du Mépris, Chapitre ?.


— Le martyre du mage Radmir, écorché vif du temps de la rébellion de Falka. Dans le fond, c’est la cité de Mirthe, que Falka avait ordonné de réduire en cendres, en proie aux flammes.
— Ce pour quoi Falka fut elle-même brûlée vive peu de temps après. Sur un bûcher.
— C’est un fait universellement connu. Aujourd’hui encore, les enfants de Témérie et de Rédanie s’amusent à brûler des poupées à l’effigie de Falka à la veille de Saovine. Faisons demi-tour pour que tu puisses regarder l’autre partie de la galerie… Je vois que tu as envie de me demander quelque chose. Je t’écoute.

Le Temps du Mépris, Chapitre ?.


« Lorsqu’au bûcher on mit le feu et que la criminelle par les flammes fut cernée, celle-ci se mit à insulter chevaliers, barons, magiciens et membres du conseil rassemblés sur la place. Ses paroles étaient si atroces que tous furent saisis d’effroi. Quoique le bûcher ait d’abord été bardé de bûches humides, de sorte que la diablesse ne périsse pas trop vite et subisse les douces tortures des flammes, ordre fut finalement donné de rajouter sur-le-champ du bois sec et d’achever le châtiment. Mais la condamnée par un véritable démon était habitée, car, bien qu’elle se consume gentiment, pas un seul cri de douleur de ses lèvres ne s’échappa ; elle continuait simplement à geindre et proférait d’épouvantables anathèmes. “De mon sang naîtra un vengeur !”, s’écria-t-elle à voix haute. “Du Sang ancien impur naîtra le destructeur des peuples et des mondes qui vengera mes tourments ! Mort ! mort et vengeance s’abattront sur vous et vos descendants sur plusieurs générations !” Telles furent les seules paroles qu’elle parvint à proférer avant de rendre l’âme. Ainsi périt Falka, condamnée au bûcher pour avoir versé le sang innocent. »

Roderick de Novembre, Histoire du monde, tome II

Le Temps du Mépris, Chapitre ?.


Notes et références[]

Notes[]


Références[]

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Le Baptême du Feu, Chapitre 6.