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Filippa Eilhart est un membre du Conseil des magiciens ainsi que la conseillère de Vizimir II le Juste[1] puis celle de Hedwige de Malleore. Plus tard, elle fonda la Loge des Magiciennes.[2] Elle est l’une des rares personnes à maîtriser l’art de la polymorphie.[1]

Apparence et caractère[]

Filippa Eilhart avait les cheveux noirs, d’ordinaire épars et magnifiquement indisciplinés.[1]

Filippa Eilhart dans la Saga[]

Sa première intervention en 1266 dans les aventures de Geralt de Riv ne fut pas à l’avantage de ce dernier. En effet, alors que Geralt allait enfin mettre la main sur le bandit magicien Rience qui essayait à tout prix de retrouver Ciri, elle permit à Rience de s’enfuir et acheva le dernier spadassin laissé en vie par Geralt avant qu’il ne puisse parler. Malgré la fureur de Geralt elle ne donna à Geralt comme explication que l’existence d’une cause beaucoup plus grande qui allait bientôt embraser le monde et qu’il comprendrait un jour.

On retrouve Filippa un an plus tard, le 31 juin 1267, à la soirée d’ouverture de la grande réunion des mages sur l’île de Thanedd dans la baie de Gors Velen qui devait avoir lieu le lendemain. Lors des funestes évènements appelés Le Soulèvement de Thanedd, Filippa Eilhart était à la tête des mages royalistes qui ont contré les agissements des mages à la solde de Nilfgaard. Durant la nuit elle utilisa sa forme de chouette pour libérer Ciri des mains du mage Terranova et lui permettre de retrouver Geralt. Suite aux évènements de Thanedd la Confrérie des mages fut dissoute, et comme le roi Vizimir de Rédanie avait été assassiné cette même nuit Filippa partit dans son château de Montecalvo pour attendre des jours meilleurs en compagnie de Triss Merigold, Keira Metz et Margarita Laux-Antilles.

Elle n’y resta pas à rien faire. D’un côté elle retourna bien vite en Rédanie pour tenir compagnie à la reine Hedwige, veuve de Vizimir et, si elle ne fit pas partie du Conseil de Régence comme le comte Dijkstra, elle en tint de fait les rênes secrets avec ce dernier. De l’autre, le 5 août, Filippa organisa à Montecalvo la réunion fondatrice de la Loge des magiciennes. Une deuxième réunion eut lieu deux semaines plus tard où trois nouvelles magiciennes étaient présentes… dont Yennefer de Vengerberg qui avait été « compressée » par Francesca Findabair à Thanedd et décompressée pour l’occasion. La réunion fut houleuse. Filippa développa son projet de grand royaume du Nord unifié, un empire de force équivalente à Nilfgaard pour contrebalancer celui-ci. Le nouvel empire du Nord devait être gouverné par la magie qui serait portée au sommet en mariant l’héritier du trône de Kovir à une magicienne : la douzième magicienne de la loge, qui ne pouvait être que la princesse de Cintra, seule magicienne de sang royal et non stérile de surcroît. On découvre que Filippa a soigneusement étudié l’ascendance de Ciri et a réussi à trouver le lien entre Ciri et la magicienne elfe Lara Dorren, démontrant ainsi que Ciri est porteuse du gène de Sang Ancien. L’avenir de Ciri vu par la Loge déplut fortement à Yennefer qui ne désirait pas un tel avenir pour « sa fille ». A la fin de la réunion, Yennefer parvint à s’enfuir par téléportation de Montecalvo vers une direction inconnue. Elle contacta Filippa à distance par miroir magique quelques jours plus tard pour lui dire qu’elle allait essayer de récupérer Ciri et demander, si elle mourait, de la réhabiliter aux yeux du monde et du sorceleur afin qu’ils ne croient pas qu’elle était du côté de Vilgefortz. Philippa refusa tout net car cela ne servait pas les intérêts de la Loge, démontrant ainsi que tous ceux qui ne sont pas avec elle et ses projets seront impitoyablement balayés.

Les séances secrètes de la Loge qui se poursuivirent durant de nombreux mois étaient l’occasion de suivre l’avancée de la recherche de Ciri par Geralt. C’est avec grand plaisir que les magiciennes de la Loge furent informées par Fringilla Vigo de l’arrivée de Geralt à Toussaint en novembre 1267. Fringilla Vigo fut chargée de retenir le sorceleur à Toussaint le plus longtemps possible, la Loge espérant trouver la cachette de Vilgefortz et Ciri avant Geralt. Quand Geralt « avoua » à Fringilla Vigo que la cachette de Vilgefortz était le château de Rhys-Rhun à Nazair, Philippa suivit en direct et à distance le commando de magiciennes qui, à cheval sur leur balai, partirent à l’assaut de la forteresse… constata que le château était vide et ordonna sa destruction pour que personne, jamais, ne puisse connaitre l’échec de cette mission.

Lorsque le traité de paix fut signé à Cintra le 2 avril 1268, Filippa se trouvait avec d’autres magiciennes de la Loge dans une pièce secrète située au-dessus de la salle des négociations d’où elles écoutaient tout. Elle était donc présente à Cintra pour assister au mariage de l’empereur de Nilfgaard avec un sosie de Cirilla de Cintra qui suivit les négociations du traité. Elle était présente, aux côtés de la reine Hedwige et du jeune prince Radovid de Rédanie, aux festivités de Novigrad où les royaumes du Nord ont célébré la victoire contre Nilfgaard. Nul doute qu’elle envisageait d’utiliser sa magie pour mettre progressivement le jeune prince dans sa poche afin de continuer de tenir en secret les rênes du pouvoir en Rédanie. Ce fut très probablement elle qui envoya peu après des spadassins s’emparer de Dijkstra après que ce dernier lui ait dit sous le sceau du secret qu’il avait une piste qui pourrait lui permettre de trouver les vrais responsables de l’assassinat de Vizimir. Heureusement pour lui, Dijkstra, en bon espion, savait sentir le vent tourner et s’était enfui de justesse avant d’être assassiné.

Elle présida avec Sheala de Tancarville la réunion de la Loge du 1er juin 1268 où Ciri se présenta avec Yennefer pour savoir ce que la Loge entendait faire d’elle. Filippa et la Loge lui dirent que comme Emhyr var Emreis avait épousé un sosie avec le nom de Cirilla de Cintra elle ne pourra jamais plus se prévaloir de ce nom ni du trône de Cintra ni d’une quelconque ascendance royale. Par contre elles envisageaient de la faire devenir la maitresse du prince Tancrède de Kovir et d’user de toute leur influence secrète et magique pour progressivement lui faire acquérir un statut officieux de reine. D’autre part elle deviendrait membre à part entière de la Loge dès qu’elle aurait donné naissance à un enfant de Tancrède et deviendrait aussi puissante que ses membres actuels. Lorsque Ciri demanda l’autorisation de respecter la promesse qu’elle avait faite à Geralt d’aller le retrouver à Rivie et essayer de lui expliquer que l’avenir que lui promettait la Loge était acceptable, Filippa, de façon très surprenante, fit pencher la balance en faveur de la demande de Ciri, « au nom de la destinée », dira-t-elle. Il semble que Ciri, via ses pouvoirs, puisse avoir discrètement influencé sa décision. Il est aussi possible que l'on assiste durant cette scène, comme l'indique un flashback très cryptique durant l'enfance de Filippa, à l'une des rares décisions des livres, si ce n'est la seule, qu'elle prit non par calcul mais par sentiment. Cette décision lui coûta d'ailleurs le plan sur lequel elle travaillait depuis la création de la Loge, et qui reposait sur la main-mise des magiciennes sur Ciri.

Ni Filippa Eilhart, ni aucune des membres de la Loge, ne revirent jamais Ciri après la mort de Geralt de Riv à Rivie le 7 juin 1268. Filippa continua sans doute de tisser sa toile dans le royaume de Rédanie et à travers le monde via la Loge des magiciennes.


Sous la plume de Sapkowski[]

Filippa Eilhart avait dû arriver à Oxenfurt peu de temps auparavant ou peut-être avait-elle l’intention d’en partir rapidement, car elle n’avait pas revêtu de robe, ne portait pas ses bijoux préférés en agate noire ni n’affichait de maquillage prononcé. Elle était habillée d’une courte veste d’homme, de jambières et de bottes – une tenue « de combat », comme l’appelait le poète. Les cheveux noirs de la magicienne, d’ordinaire épars et magnifiquement indisciplinés, étaient coiffés en arrière et attachés derrière la nuque par un ruban.
Le Sang des Elfes, Chapitre 5.


Filippa Eilhart, bien qu’elle soit très belle, n’était, de toute évidence, guère charmante.
Par ailleurs, elle était un membre éminent du conseil des magiciens ainsi que magicienne et confidente à la cour du roi Vizimir. Elle était très douée. D’après les rumeurs, elle était l’une des rares à maîtriser l’art de la polymorphie. Elle semblait avoir trente ans. Elle en avait vraisemblablement pas moins de trois cents.

Le Sang des Elfes, Chapitre 5.


— Du caviar en ta compagnie ? J’en rêvais ! (Battant des cils, Filippa plaça d’office son bras sous le coude de Geralt, et aussitôt une excitante odeur de cannelle et de nard parvint aux narines du sorceleur.) Allons-y sans tarder. Tu nous tiens compagnie, Dorregaray ? Non ? Eh bien, va ! et amuse-toi bien !
Le Temps du Mépris, Chapitre 3.


Filippa Eilhart arrangea les bretelles fines comme un fil d’araignée de sa chemise de nuit transparente et essuya les dernières traces de rouge à lèvres encore présentes sur son décolleté. Une femme si intelligente, songea Sheala de Tancarville, légèrement dégoûtée, et pourtant incapable de mettre la bride à ses hormones.
La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 8.


Hormis le camée gravé sur sardoine qui était fixé à sa robe vermillon, Filippa ne portait exceptionnellement aucun bijou. Fringilla avait déjà eu vent des ragots, elle savait qui avait offert ce camée à la magicienne et quel profil il représentait.
La Dame du Lac, Chapitre 4.

Le fond du bassin est composé de mosaïques multicolores, leurs carreaux chatoyants semblent se mouvoir. L’eau tout entière tremble, clignote dans un clair-obscur. Sous les feuilles de nénuphar aussi grandes que des assiettes, au milieu des algues vertes miroitent des carassins et des ides. Dans les flots se reflètent les grands yeux noirs de la petite fille, ses longs cheveux effleurent la surface de l’eau comme pour y nager.
Oubliant le reste du monde, penchée au-dessus du bassin, la petite fille laisse aller ses mains sous l’eau de la fontaine qui coule au milieu des jaunets d’eau.
Elle veut absolument toucher l’un de ces poissons dorés ou rouges. Les petits poissons, curieux, viennent nager jusque dans la main de la petite fille, tournoient autour d’elle, mais sans se laisser attraper, insaisissables comme des fantômes, comme l’eau elle-même. Les doigts de la petite fille aux yeux noirs se referment sur du vide.
— Filippa !
Elle entend la voix si chère à son cœur. Malgré cela, la petite fille ne réagit pas immédiatement. Elle continue à regarder l’eau, les poissons, les nénuphars, son reflet.
— Filippa !

La Dame du Lac, Chapitre ?.


«… et ainsi que d’autres fidèles, sainte Filipa fut calomnieusement accusée d’incitation au tumulte, de trahison envers la monarchie, de complot en faveur d’un coup d’État. Wilmeryusz, un hérétique et un sectaire se prétendant archiprêtre, ordonna de la saisir ; dans une terrible et sombre prison il la fit jeter et lui fit subir le tourment de la faim dans la puanteur, l’exhortant à reconnaître ses péchés et à trahir ceux qu’elle avait initiés, lui montrant divers instruments de torture et la menaçant âprement. Pour toute réponse elle se contenta de lui cracher au visage, et de sodomie l’accuser.
L’hérétique donna l’ordre de lui ôter ses vêtements puis de la fouetter, nue, avec des nerfs de bœuf et de lui planter sous les ongles de petites bûchettes. Après quoi il la soumit à la question, et de renoncer à sa foi et sa déesse l’adjura. Mais d’éclater de rire elle se contenta, lui conseillant d’aller au loin.
C’est alors que dans une salle de torture il la fit traîner où son corps fut lacéré avec des crocs en fer et des crochets aiguisés, et ses flancs brûlés avec des bougies. Pourtant, même soumise à de tels supplices, sainte Filipa, simple mortelle, fit montre d’une endurance surnaturelle. À tel point que les bourreaux eux-mêmes furent saisis d’une grande frayeur et reculèrent, mais Wilmeryusz les rappela à l’ordre sévèrement ; il les somma de poursuivre leurs tortures et de surtout sur les mains s’acharner. Sainte Filipa fut brûlée avec des plaques incandescentes, eut les membres désarticulés, les seins par des tenailles tiraillés. Et des suites de ces supplices, sans avoir rien avoué, sainte Filipa rendit l’âme.
Quant à cet hérétique, l’impudent Wilmeryusz, comme on peut le lire chez les Saints-Pères, il fut châtié comme il se doit, infesté de vers et de poux au point qu’il pourrit et en creva. Et comme il puait comme un chien, il dut, sans funérailles aucunes, dans la rivière être jeté.
Gloire soit rendue pour cela à sainte Filipa, que lui soit accordée la couronne du martyre, gloire soit rendue pour les siècles à la Grande Mère Déesse, et que cela nous serve de leçon et d’avertissement. Amen. »
—   Vie de sainte Filipa, martyre du Mons Calvus, d’après les textes anciens des écrivains martyrs rassemblés dans le Bréviaire de Tretogor, et qui fut célébrée par de nombreux Saints-Pères dans leurs écrits.

La Dame du Lac, Chapitre 10.


Apparitions[]

Notes et références[]

Notes[]

  1. ↑ Son parfum est un mélange de cannelle et de nard.[3]

Références[]

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Le Sang des Elfes, Chapitre 5
  2. Le Temps du Mépris, Chapitre 5
  3. Le Temps du Mépris, Chapitre 3