Sorceleur Wiki

La guerre d'indépendance du Kovir[1] est un conflit armé opposant Kovir au royaumes de Redania et de Kaedwen au XIIème siècle.[2].

Déclenchement[]

A l'origine simple territoire rédanien, le Kovir et Poviss fut confié par Radowid Ier à son frère Trojden comme un comté vassal. Mais Tretogor se désintéressa vite de ces terres pauvres et désolées, et le fief des Trojdeniens obtint ainsi une indépendance de facto. Durant de nombreuses années le Kovir prospéra à l'insu de tous, jusqu'à ce que l'immense richesse amassée par les comtes apanagés attire la convoitise de Radowid III de Rédanie, décidé à y faire valoir ses droits oubliés. Il leva un impôt militaire destiné à prévenir une guerre contre Aedirn (la "dîme pontaroise"), et pressa le Kovir de s'en acquitter en tant que vassal de la Couronne. Le souverain se heurta au refus du roi Gedovius Trojdenien, proclamant officiellement son indépendance. En représailles la Rédanie, le Kaedwen et la Témérie entamèrent une véritable guerre commerciale contre le Kovir, levant d'exorbitantes taxes et droits de douane sur les navires koviriens, et pourchassant ceux d'entre eux qui tentaient d'y échapper. Lorsqu'un bâtiment rédanien fut incendié par deux frégates koviriennes défendant un navire marchand, le roi Radowid décida d'intervenir militairement avec l'aide de Kaedwen[2].

Caingorn[]

L'armée de Redania, forte de quatre mille hommes, traversa la rivière Braa, et un corps expéditionnaire de Kaedwen entra dans Caingorn. Une semaine plus tard, deux mille rescapés redaniens passaient la rivière Braa dans l’autre sens, tandis que les misérables survivants du corps kaedwien se traînaient pour rentrer chez eux par les cols des montagnes du Désert. Mais un autre objectif se profila bientôt, auquel contribua l’or des montagnes du Nord. L’armée permanente de Kovir était composée de vingt-cinq mille condottieres; originaires des coins les plus reculés du monde, aguerris aux combats professionnels, ils vouaient une fidélité absolue à la couronne de Kovir en échange d’une solde particulièrement généreuse et d’une retraite garantie par contrat. Ils étaient prêts à tous les risques pour obtenir la prime, particulièrement généreuse elle aussi, accordée pour chaque bataille remportée. Ces riches soldats étaient par ailleurs menés au combat par des chefs expérimentés, capables et dotés eux aussi d’une belle fortune, que le Roux et le roi Benda de Kaedwen connaissaient fort bien: il n’y avait pas si longtemps, ces mêmes hommes servaient dans leurs propres rangs, avant de prendre subitement leur retraite pour se rendre à l’étranger.[2]

Le Roux n’était pas stupide, et savait tirer les leçons de ses erreurs. Il tempéra les généraux téméraires qui voulaient partir en croisade, il ignora les marchands qui exigeaient un blocus alimentaire, il amadoua Benda de Kaedwen qui réclamait vengeance pour l’extermination de son unité d’élite. Le Roux entama des négociations, bravant l’humiliation. La pilule fut pourtant difficile à avaler, le roi de Kovir acceptant de discuter, mais chez lui, à Lan Exeter. Vous viendrez cuire à mon four, songeait le Roux en rongeant son frein.[2]


Premier Traité d'Exeter[]

Premier Traité d'Exeter :

Sur les marches du palais royal Ensenad, la résidence d’hiver attenant au canal - le seul bâtiment à posséder une large façade -, patientait déjà un comité d’accueil, dont le couple royal: le souverain de Kovir, Gedovius, et son épouse, Gemma. Le couple accueillit les nouveaux venus dignement, poliment, quoique d’une manière atypique. « Cher oncle », dit Gedovius en s’adressant à Radowid. « Cher grand-père », dit Gemma en souriant à Benda. Gedovius était de fait un Trojdenien. Gemma, quant à elle, descendait, comme cela fut confirmé, de la rebelle Aideen, héritière illégitime des rois d’Ard Carraigh, qui s’était enfuie de Kaedwen. Ce rappel des liens de parenté égaya les humeurs et éveilla la sympathie, mais n’aida en rien les négociations. Dans le fond, cette rencontre n’avait rien d’une séance de négociation. Les «enfants» exposèrent brièvement leurs exigences. Les « grands-pères » les écoutèrent. Et signèrent le document que les héritiers nommeraient plus tard le « Premier Traité d’Exeter». Pour le distinguer des traités conclus ultérieurement, on le désigne aussi par les premiers mots de son préambule: Mare Liberum Apertum.[2]

Les exigences des « enfants » étaient les suivantes: « La mer est libre et ouverte. Le commerce est libre. Le profit est sacré. Respecte le commerce et le profit de ton prochain comme les tiens propres. Entraver le commerce et la réalisation de profits est une violation des droits de la nature. Kovir n’est le vassal de personne. C’est un royaume indépendant, autonome et neutre. » Gedovius et Gemma ne semblaient guère enclins, même par pure politesse, à faire la moindre concession, le moindre geste qui aurait permis à Radowid et Benda de ne pas perdre la face. Et pourtant ils le firent. Ils concédèrent à Radowid le Roux le droit d’user, dans les documents officiels, et ce jusqu’à sa mort, du titre de roi de Kovir et de Poviss, et à Benda, de celui de roi de Caingorn et de Malleore, également jusqu’à sa mort. Bien entendu, sous réserve de non preiudicando.[2]

Gedovius et Gemma régnèrent pendant vingt-cinq ans. La lignée des Trojdeniens s’éteignit avec leur fils Gerard. Sur le trône de Kovir monta Esteril Thyssen, le fondateur de la maison des Thyssenides. Bientôt unis par les liens du sang à toutes les autres dynasties du monde, les rois de Kovir respectèrent scrupuleusement les traités d’Exeter. Jamais ils ne se mêlaient des affaires de leurs voisins. Jamais ils ne remirent en cause les règles de l’accession au pouvoir, même lorsque certains bouleversements historiques désignaient le roi ou le prince royal comme le successeur légal au trône de Redania, d’Aedirn, de Kaedwen, de Cidaris ou même de Verden et de Lyria. Jamais le puissant royaume de Kovir ne tenta d’annexer ou de conquérir un quelconque territoire, jamais il n’envoya de canonnières armées de catapultes et de balistes sur les eaux territoriales étrangères, jamais il ne tenta d’usurper le titre de « gouverneur des mers ». Kovir se contentait d’une mer libre et ouverte au commerce - mare liberum apertum -, et reconnaissait le caractère sacré du commerce et du profit. Ainsi qu’une neutralité absolue, inébranlable.[2]

Notes et références[]

Notes[]


Références[]

  1. Le nom n'est pas donné dans les romans, celui-ci est donc non-canon.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 8.