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Menno Coehoorn est un soldat nilfgaardien. Après la Première Guerre nordique, en récompense des services rendus, la gouvernance de la province de Cintra lui fut octroyée. Lors de la Seconde Guerre nordique, Il avait deux armées sous son commandement : la IVe armée montée, dirigée par Markus Braibant ainsi que la IIIe armée, commandée par Rhetz de Mellis-Stoke.

Apparence et caractère[]

Menno Coehoorn dans la Saga[]

Dans Le Sang des Elfes[]

En 1265, Menno Coehoorn, informa Emhyr que Vizimir de Tretogor, Foltest de Temeria, Demawend d'Aedirn, Henselt d'Ard Carraigh et Meve de Lyria se sont secrètement réunis au château de Hagge sur le Pontar, où ils ont tenu un conseil secret. Emhyr trouva cette réunion une belle symbolique puisque c'est justement à Hagge, il y a à peine quarante ans, que Virfuril avait battu les armées de Medell ; il avait ainsi assis sa puissance sur la vallée du Pontar et fixé les frontières actuelles entre Aedirn et la Temeria. Et voilà qu’aujourd’hui Demawend, le fils de Virfuril, convie à Hagge Foltest, le fils de Medell, et, pour compléter le tout, il y fait encore venir Vizimir de Tretogor, Henselt d’Ard Carraigh et la joyeuse veuve Meve de Lyria. Il nota cependant qu'ils n’ont pas convié Ethain de Cidaris, ni Ervyll de Verden. Qu'ils n’ont pas non plus invité Esterad Thyssen ni Niedamir de Caingorn. Ce qui signifie qu’ils sont soit très sûrs d’eux, soit très incertains. Et n’ont convié personne du chapitre des magiciens. Emhyr trouva ça intéressant et très significatif. [1]

Il ordonna donc à Coehoorn de faire en sorte que ces derniers apprennent que cette réunion a eu lieu. Qu’ils sachent que leurs rois ne les traitent pas comme leurs égaux. Emhyr fit également savoir à Coehoorn que quelqu’un d’autre prendra la gouvernance de la province de Cintra et qu'il l'aura besoin de lui à Dol Angra. Coehoorn devra s'y rendre aussitôt que la rébellion aura été étouffée comme il a besoin de quelqu’un de responsable là-bas. Qui ne se laissera pas provoquer puisque la joyeuse veuve de Lyria ou Demawend voudront sûrement les provoquer. Il serrera la bride aux jeunes officiers, refroidiras les têtes échauffées et répondra à la provocation uniquement lorsqu'il en donnera l’ordre. Pas avant.[1]

Dans La Dame du Lac[]

Le trait de génie du maréchal Coehoorn fut réduit à néant, ses troupes furent stoppées sur le flanc par la vaillante infanterie de Wyzima, commandée par le voïvode Bronibor qui paya chèrement son héroïsme de son sang. Et tandis que les Wyzimiens résistaient avec acharnement, Nilfgaard se trouvait en déroute sur son aile gauche : certains Noirs commencèrent à se débander, d’autres à se rassembler en petits groupes pour tenter de se protéger, car ils étaient encerclés de toutes parts. Rapidement, le même schéma se répéta sur l’aile droite, où l’opiniâtreté des nains et des condottieres finit par l’emporter sur la fougue nilfgaardienne. Sur tout le front, un même cri de triomphe s’éleva ; tandis que le moral des chevaliers du roi remontait, celui des Nilfgaardiens tombait au plus bas et leurs mains mollissaient de lassitude. Les nôtres commencèrent à les broyer comme des amandes ; les échos des armures brisées se propageaient au loin. Le maréchal de campagne Coehoorn comprit alors que la bataille était perdue, il vit les brigades autour de lui disparaître et partir en déroute. Des officiers et des chevaliers accoururent vers lui et lui donnèrent un cheval frais en lui criant de partir, de sauver sa vie pendant qu'ils attaqueront les Nordlings, créant ainsi une diversion. [2]

Lors de sa fuite, le maréchal passa par-dessus la tête de sa monture et atterrit dans la boue. Tout autour de lui les chevaux hennissaient et regimbaient, les hommes hurlaient, couverts de fange et de lentilles d’eau. Au milieu de ce pandémonium, Menno entendit soudain un autre son. Un son synonyme de mort. Le sifflement des flèches. Il se jeta dans le courant de la rivière, pataugeant dans l’épais bourbier où il s’enfonçait jusqu’aux cuisses. L’adjudant qui peinait à côté de lui s’effondra soudain, la tête dans la boue ; le maréchal eut le temps de voir la flèche enfoncée jusqu’aux empennes dans son épaule. Au même instant, il reçut un coup terrible sur la tête. Il vacilla, mais il ne tomba pas, coincé dans le limon et les marais. Il voulut crier mais seul un râle parvint à sortir de sa bouche. Un cheval qui s’extirpait de la fange rua et heurta son heaume ; la tôle défoncée lui lamina la joue, lui brisa les dents et lui taillada la langue.[2]

C'est à ce moment là que des membres de la cohorte volontaire de Mahakam commandé par Zoltan Chivay fit leur apparition. Coehoorn ôta son heaume cabossé d’un geste brusque. Il connaissait assez bien le langage courant des Nordlings. il se présenta et demanda grâce et pitié malheureusement pour lui, il parlait plus aussi bien sans sa langue. Zoltan ne comprenant rien, remarqua un scorpion d’argent brodé sur son manteau, l’insigne de la Septième brigade de cavalerie de Daerland, et ordonna à ses arbalétriers de l'abattre en la mémoire de Caleb Stratton. Les arbalètes cliquetèrent. Un trait atteignit Coehoorn en pleine poitrine, un deuxième le toucha à la cuisse, un troisième à la clavicule. Le maréchal de campagne de l’empire nilfgaardien tomba en arrière dans la boue, les renouées et les élodées cédèrent sous son poids. Qui donc, par la peste noire, pouvait bien être ce Caleb Stratton ? eut-il le temps de se demander. Jamais de ma vie je n’ai entendu parler d’un Caleb…[2]

Après La Dame du Lac[]

Il convient de notifier une dernière chose : personne ne sait ce qu’il est advenu de Menno Coehoorn. Les uns racontent qu’il est tombé mais que son corps n’a pu être identifié dans la fosse commune. Les autres disent qu’il s’en est sorti mais que, craignant la colère impériale, il n’est jamais rentré à Nilfgaard. Il serait allé se cacher à Brokilon, chez les dryades, où il serait devenu un ermite, se laissant pousser la barbe jusques au sol. Là-bas il se serait éteint rapidement, accablé de chagrin. Une légende circule également parmi les gens simples : le maréchal aurait fréquenté, la nuit, le champ de Brenna, marchant au milieu des tertres en se lamentant « Rendez-moi mes légions ! », mais il aurait fini par se pendre à un tremble sur un mont que l’on nomma, pour cette raison, le mont de Potence. Et la nuit, parmi les autres fantômes, l’on pouvait croiser le spectre du célèbre maréchal hantant régulièrement le champ de bataille.[2]


Sous la plume de Sapkowski[]

Le maréchal Menno Coehoorn, gouverneur de la province de Cintra et futur chef de l’armée de Dol Angra, releva soudain la tête, et se redressa, la main posée sur le pommeau de son épée. Le chevalier en armure noire et au casque orné des ailes d’un rapace prit la même posture. Ils attendaient tous deux. En silence. Patiemment. Comme il convenait d’attendre les ordres sur la forme et le fond desquels réfléchissait l’empereur de Nilfgaard, Emhyr var Emreis, Deithwen Addan yn Carn aep Morvudd, la Flamme blanche qui danse sur les tertres de ses ennemis.
Le Sang des Elfes, Chapitre 6.


Cerné de toutes parts – sur ses flancs, des troupes de pirates en provenance de Skellige ; devant, les Nordlings de Cidaris ; à l’arrière, la rébellion – de Wett s’embourba dans des batailles confuses, subissant défaite sur défaite. Pour cette raison, il retarda l’offensive du groupe armé “Centre”, car le groupe “Verden”, au lieu d’exécuter le plan initial, c’est-à-dire fermer l’aile aux Nordlings, paralysa Menno Coehoorn.
La Dame du Lac, Chapitre 5.


— On peut dire, monsieur le rotmistr, que ce jour-là, c’est un miracle qui a sauvé les Nordlings. Ou un concours de circonstances que personne n’était en mesure de prévoir… À dire vrai, Restif de Montholon écrit dans son livre que le maréchal Coehoorn avait commis une erreur dans l’appréciation des forces en présence et les intentions de l’adversaire. Selon lui, le maréchal aurait pris un trop gros risque en divisant le groupe armé « Centre » et en partant avec les troupes de la cavalerie ; s’engager dans cette bataille sans avoir au moins assuré le gros des troupes sur trois côtés était périlleux. Toujours d’après Restif de Montholon, le maréchal Coehoorn aurait négligé le travail de reconnaissance, ce qui expliquerait pourquoi il n’a pas repéré l’armée rédanienne qui arrivait en renfort…
— Cadet Puttkammer ! Les « œuvres » de M. de Montholon, d’une valeur plus que douteuse, ne sont pas au programme de cette école ! Sa Grandeur Impériale a émis un avis très critique sur ce livre. Vous voudrez donc bien vous abstenir de le citer ici. Vraiment, je suis étonné. Jusqu’à présent, vos réponses étaient très bonnes, voire excellentes, et voilà que vous commencez soudain à parler de miracles et de concours de circonstances, vous permettant pour finir de critiquer les compétences du commandant Menno Coehoorn, l’un des plus grands chefs qu’ait connus l’Empire. Écoutez-moi bien, cadet Puttkammer ainsi que vous tous ici, si vous songez sérieusement à passer l’examen pour devenir officier, vous voudrez bien noter et retenir ceci : ce qui s’est passé à la bataille de Brenna n’a strictement rien à voir avec un quelconque miracle ou le hasard. Il s’agit d’une conspiration ! Conduite par des forces de diversion ennemies, des éléments séditieux, des émeutiers lâches, des étrangers, des faillis politiques, des traîtres et des vendus ! Un abcès qu’on a ensuite brûlé au fer rouge. Mais avant d’en arriver là, ces pleutres, ces traîtres à la nation avaient tissé leur toile et noué nombre d’intrigues ! Ce sont eux qui ont embobiné et trahi le maréchal Coehoorn, qui l’ont trompé et induit en erreur ! Ce sont eux, les gredins sans honneur et sans foi, qui ont…

La Dame du Lac, Chapitre 8.


D’un geste brusque, sans cesser d’écrire, Jarre chassa de son moignon les mouches qui voletaient au-dessus de l’encrier.
Le trait de génie du maréchal Coehoorn fut réduit à néant, ses troupes furent stoppées sur le flanc par la vaillante infanterie de Wyzima, commandée par le voïvode Bronibor qui paya chèrement son héroïsme de son sang. Et tandis que les Wyzimiens résistaient avec acharnement, Nilfgaard se trouvait en déroute sur son aile gauche : certains Noirs commencèrent à se débander, d’autres à se rassembler en petits groupes pour tenter de se protéger, car ils étaient encerclés de toutes parts. Rapidement, le même schéma se répéta sur l’aile droite, où l’opiniâtreté des nains et des condottieres finit par l’emporter sur la fougue nilfgaardienne. Sur tout le front, un même cri de triomphe s’éleva ; tandis que le moral des chevaliers du roi remontait, celui des Nilfgaardiens tombait au plus bas et leurs mains mollissaient de lassitude. Les nôtres commencèrent à les broyer comme des amandes ; les échos des armures brisées se propageaient au loin.
Le maréchal de campagne Coehoorn comprit alors que la bataille était perdue, il vit les brigades autour de lui disparaître et partir en déroute.
Des officiers et des chevaliers accoururent vers lui et lui donnèrent un cheval frais en lui criant de partir, de sauver sa vie. Mais c’était un cœur impavide qui battait dans la poitrine du maréchal nilfgaardien.
— Il ne sied pas ! s’écria-t-il en repoussant les rênes qu’on lui tendait.
» Il ne sied pas que je quitte en m’enfuyant comme un couard le champ sur lequel tant de bons soldats sont tombés pour l’empereur sous mon commandement. Et le brave Menno Coehoorn ajouta…

La Dame du Lac, Chapitre 8.


Apparitions[]

Notes et références[]

Notes[]

  1. ↑ La complainte de Coehoorn « Rendez-moi mes légions ! » fait référence à l'Empereur romain Augustus après la défaite de Varus à la Bataille de Teutobourg. Suetonius écrit : « Enfin on dit qu'Auguste fut tellement consterné de ce désastre, qu'il laissa croître sa barbe et ses cheveux plusieurs mois de suite, et qu'il se frappait de temps en temps la tête contre la porte, en s'écriant: " Quintilius Varus, rends-moi mes légions". L'anniversaire de cette défaite fut toujours pour lui un jour de tristesse et de deuil. »

Références[]

  1. 1,0 et 1,1 Le Sang des Elfes, Chapitre 6.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 La Dame du Lac, Chapitre 8.