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Les Rats (V.O. : Szczury) sont une bande criminelle opérant dans les provinces nilfgaardienne. Ils attaquaient, massacraient et tuaient pour le plaisir ; quant aux chevaux, au bétail, aux réserves de grain, au fourrage, au sel, au goudron, et aux draps qu’ils volaient auprès des transports militaires, ils les redistribuaient dans les villages.[1]

Ils payaient par poignées d’or et d’argent les tailleurs et les artisans pour obtenir ce qu’ils aimaient par-dessus tout : les armes, les vêtements et les ornements. Les personnes ainsi récompensées les nourrissaient, leur donnaient à boire, leur accordaient l’hospitalité, les cachaient, et, même fouettés jusqu’au sang par les Nilfgaardiens et les Nissirs, ils ne divulguaient pas les pistes qui menaient aux cachettes des Rats.[1]

Membres notables

Sous la plume de Sapkowski

— Nous sommes les Rats frontaliers, dit fièrement Giselher. Nous traquons nos proies sur plusieurs miles à la ronde. Nous n’avons pas peur des pièges. Et il n’y a rien que nous ne puissions ronger. Nous sommes les Rats. Approche, jeune fille.
Le Temps du Mépris, Chapitre 7.


Ils étaient des rebuts. Ils formaient un ramassis étrange créé par la guerre, le malheur et le mépris. Car c’est la guerre, le malheur et le mépris qui les avaient réunis et rejetés sur une même rive, comme une rivière en crue rejette et dépose sur la plage les bouts de bois noirs lissés par les pierres qui ont longtemps dérivé.[...]
Ils se rencontrèrent le jour de la Fête de Lammas, le saint des Moissons, dans l’un des villages de Geso. La guerre et la misère à l’époque n’avaient pas encore trop touché le pays sur la Haute Velda : comme le voulait la tradition, les paysans célébraient le début du mois de la Faucille par des chants et des danses.
Ils ne se cherchèrent pas longtemps dans la foule en liesse. Trop de choses les distinguaient. Ils avaient par trop de points communs. Ils étaient liés par un même penchant pour les tenues criardes, colorées, fantaisistes, les colifichets dérobés, les magnifiques chevaux, les épées qu’ils n’étaient pas même pour danser. Ils se distinguaient par leur arrogance et leur morgue, leur pétulance railleuse et leur brutalité.
Et, plus que tout encore, par leur mépris.
Ils étaient les enfants du temps du Mépris. Et à ce titre ils méprisaient les autres. Seule la force comptait pour eux. L’habileté dans le maniement des armes, qu’ils eurent tôt fait d’acquérir sur les routes. La détermination. Un cheval rapide et une épée tranchante.
Et des compagnons. Des camarades. Des amis. Parce que celui qui est seul doit mourir : par la faim, par la pointe d’une épée, d’une flèche, par la fourche d’un paysan, par la pendaison, dans un incendie...
Celui qui est seul disparaîtra : massacré, assommé, roué de coups, souillé comme un jouet que l’on se passe de main en main.
Ils se rencontrèrent tous à la Fête des Moissons : Giselher, l’échalas taciturne aux longs cheveux noirs ; Kayleigh, aux yeux malveillants et à la bouche déformée par un affreux rictus ; Reef, qui continuait à parler avec l’accent nilfgaardien ; Mistle, élancée, aux longues jambes, aux cheveux couleur paille coupés ras et aussi drus que les poils d’une brosse ; Étincelle, jeune elfe aux grands yeux, aux lèvres fines et aux petites dents, toute de couleurs vêtue, agile et vaporeuse quand elle dansait, rapide et assassine quand elle combattait ; Asse, large d’épaules, à la barbe claire et frisottante.
Giselher devint leur chef. Et ils se nommèrent les Rats. Quelqu’un les avait appelés ainsi un jour, et ça leur avait plu.
Ils pillaient et assassinaient, et leur cruauté devint légendaire.

Le Temps du Mépris, Chapitre 7.


Au début, les préfets nilfgaardiens les méprisèrent. Ils étaient persuadés qu’à l’instar d’autres bandes ils seraient vite la victime de l’action combinée des différentes factions de la paysannerie furibonde, qu’ils se détruiraient et s’entredévoreraient quand l’importance du butin ferait triompher l’avidité sur la solidarité entre bandits. Les préfets avaient eu raison en ce qui concernait les autres groupes, mais ils se trompaient sur les Rats. Parce que les Rats, les enfants du Mépris, n’avaient que faire des butins. Ils attaquaient, massacraient et tuaient pour le plaisir ; quant aux chevaux, au bétail, aux réserves de grain, au fourrage, au sel, au goudron, et aux draps qu’ils volaient auprès des transports militaires, ils les redistribuaient dans les villages. Ils payaient par poignées d’or et d’argent les tailleurs et les artisans pour obtenir ce qu’ils aimaient par-dessus tout : les armes, les vêtements et les ornements. Les personnes ainsi récompensées les nourrissaient, leur donnaient à boire, leur accordaient l’hospitalité, les cachaient, et, même fouettés jusqu’au sang par les Nilfgaardiens et les Nissirs, ils ne divulguaient pas les pistes qui menaient aux cachettes des Rats.
Le Temps du Mépris, Chapitre 7.


Notes et références

Notes


Références

  1. 1,0 et 1,1 Le Temps du Mépris, Chapitre 7