Sorceleur Wiki
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Les Sorceleurs sont des mutants aux capacités surnaturelles. Les sorceleurs se sont approprié des sortilèges en tirant profit du fait qu’il n’exige aucune formule magique : seuls suffisent la concentration et le geste. C’est pour cela qu’ils l’ont appelé Signe.

Sorceleurs notables[]

Autres sorceleurs

Histoire[]

Vers le Xème siècle, les premiers sorceleurs apparaissent sur le Continent. À l’époque, les paysans allaient aux champs en groupes armés, les villages étaient entourés de triples palissades, les caravanes de marchands faisaient penser à des troupes de mercenaires, et sur les remparts d’innombrables bourgs, les catapultes étaient en position de tir de jour comme de nuit. Car à l’époque, eux, les hommes, étaient des intrus. Cette terre était le royaume des dragons, des manticores, des griffons et des amphisbènes, des vampires, des loups-garous et des stryges, des Kikimoras, des chimères et des dermoptères. Et ils ont dû leur arracher chaque morceau de cette terre, chaque vallée, chaque ravin, chaque forêt, chaque clairière. Et si ils y sont parvenus, c’est grâce à l’aide inestimable des sorceleurs. Mais ces temps sont révolus, ils sont irrémédiablement révolus. Le baron ne laisse pas tuer son diploure géant parce que c’est sans doute le dernier draconide dans un rayon de mille milles, et qu’il ne sème plus la terreur, mais fait naître la compassion et la nostalgie du passé. Le troll du pont est devenu l’ami des hommes, ce n’est plus un monstre dont on se sert pour faire peur aux enfants, c’est une relique et une attraction locale, utile de surcroît. Et les chimères, les manticores, les amphisbènes ? Ils sont dans des forêts vierges ou des montagnes inaccessibles…[1]

Sous la plume de Sapkowski[]

Comme tu le vois, j’en porte deux. Tout sorceleur a deux glaives. Des gens malveillants disent que le glaive en argent est réservé aux monstres, et celui en fer aux humains. C’est faux, bien sûr. Il y a des monstres qu’on ne peut frapper qu’avec une lame en argent, mais il en existe d’autres pour lesquels c’est le fer qui est mortel.
— « La voix de la raison 4 », dans la collection Le Dernier Vœu.


Oui, Kaer Morhen… J’ai connu là-bas une mutation ordinaire. D’abord l’épreuve des Herbes et puis les choses habituelles : les hormones, les plantes, la contamination par un virus. Une fois. Deux fois. Jusqu’à ce que ça réussisse. Il paraît que j’ai très bien supporté les changements, je n’ai pas été longtemps malade. J’ai donc été considéré comme un gosse d’une très grande résistance et choisi pour d’autres… expériences plus compliquées. Là, ç’a été moins facile. Beaucoup moins facile. Mais, comme tu le vois, j’ai survécu. Je suis le seul de tous ceux qui avaient été sélectionnés pour ces expériences. C’est depuis cette époque que j’ai les cheveux blancs. Un problème de dépigmentation. Un effet secondaire, comme on dit. C’est un détail. Il n’est pas très gênant.
Après, on m’a appris toutes sortes de choses. Mon apprentissage a duré assez longtemps. Jusqu’au jour où j’ai enfin pu quitter Kaer Morhen et suis parti sur les routes. J’avais déjà mon médaillon. Tiens ! Celui-là. L’emblème de l’école du Loup. J’avais aussi deux glaives : un en argent, l’autre en fer.

— « La voix de la raison 4 », dans la collection Le Dernier Vœu.


Tu lis Roderick de Novembre ? Si je me souviens bien, il parle des premiers sorceleurs, apparus dans le pays il y a à peu près trois cents ans. À l’époque, les paysans allaient aux champs en groupes armés, les villages étaient entourés de triples palissades, les caravanes de marchands faisaient penser à des troupes de mercenaires, et sur les remparts d’innombrables bourgs, les catapultes étaient en position de tir de jour comme de nuit. Car à l’époque, nous, les hommes, nous étions des intrus. Cette terre était le royaume des dragons, des manticores, des griffons et des amphisbènes, des vampires, des loups-garous et des striges, des kikimorrhes, des chimères et des dermoptères. Et nous avons dû leur arracher chaque morceau de cette terre, chaque vallée, chaque ravin, chaque forêt, chaque clairière. Et si nous y sommes parvenus, c’est grâce à l’aide inestimable des sorceleurs. Mais ces temps sont révolus, Geralt, ils sont irrémédiablement révolus. Le baron ne laisse pas tuer son diploure géant parce que c’est sans doute le dernier draconide dans un rayon de mille milles, et qu’il ne sème plus la terreur, mais fait naître la compassion et la nostalgie du passé. Le troll du pont est devenu l’ami des hommes, ce n’est plus un monstre dont on se sert pour faire peur aux enfants, c’est une relique et une attraction locale, utile de surcroît. Et les chimères, les manticores, les amphisbènes ? Ils sont dans des forêts vierges ou des montagnes inaccessibles…
— « La voix de la raison 5 », dans la collection Le Dernier Vœu.


La gravure représentait un monstre ébouriffé à cheval, avec d’énormes yeux et des dents encore plus énormes. Dans sa main droite, il tenait une épée imposante ; dans la gauche, un sac plein d’argent.
— Un sorcereur, bredouilla la grand-mère. Parfois appelé “sorceleur”. Il est fort dangereux de faire appel à lui car alors on ne décide plus rien contre le monstre ou la vermine, c’est le sorcereur qui décide. Il faut se garder…
— Ça suffit, marmonna Geralt. Ça suffit, grand-mère. Merci.
— Non, non ! protesta Jaskier avec un sourire fielleux. Comment ça continue ? Ce livre est passionnant ! Dites-nous la suite, grand-mère ! Dites !
— Euh… Il faut se garder de toucher le sorcereur car on peut attraper la gale. Et il faut mettre les jouvencelles à l’abri car le sorcereur est un chaud lapin, au-delà de toute mesure…
— C’est bien ça, c’est exactement lui, fit le poète en riant.
Geralt crut apercevoir un sourire fugace sur les lèvres de Lille.
— … Bien que le sorcereur soit fort avide et friand d’or, bredouillait la grand-mère en clignant des yeux, il ne faut pas lui donner plus d’un sou ou d’un écu en argent pour un noyeur, deux sous en argent pour un chat-garou et quatre pour un plumeur…
— C’était la belle époque ! grogna le sorceleur. Merci, l’aïeule. Et maintenant, montrez-nous où le livre parle des diables et ce qu’on y dit sur iceux. Cette fois, j’aurai davantage l’heur de vous ouïr car je suis fort curieux de la recette dont vous avez usé pour vous en défaire.

— « Le Bout du monde », dans la collection Le Dernier Vœu.


— Comme on le sait, il n’y a pas meilleur moyen pour transmettre les caractères héréditaires que les voies naturelles. Tu as survécu aux épreuves en les réussissant. Si tu recherches un enfant possédant de telles qualités et une telle résistance, pourquoi ne trouves-tu pas une femme qui… Je suis indélicate, non ? Mais il me semble que j’ai deviné.
— Comme toujours, répondit-il en souriant tristement, tu restes infaillible, Calanthe. Tu as deviné, bien sûr. Ce dont tu parles m’est inaccessible.
— Pardonne-moi. (Son sourire disparut.) Au fond, c’est humain.
— Ce n’est pas humain.
— Ah ? Et donc, aucun sorceleur…
— Aucun. L’épreuve des Herbes, Calanthe, est horrible. Et ce que l’on fait irrémédiablement aux jeunes garçons pendant les changements l’est encore plus.

— « Quelque chose en plus », dans la collection L'Épée de la Providence.


— Je t’étonne, affirma-t-elle. J’ai un peu étudié la question. Puisque l’enfant de Pavetta a une chance de devenir sorceleur, je me suis donné cette peine. Néanmoins, mes sources ne m’ont pas informée sur la proportion d’enfants, parmi ces dix, capables de réussir l’épreuve des Herbes. Ne voudrais-tu pas assouvir ma curiosité dans ce domaine ?
— Reine, commença Geralt en se raclant la gorge. Tu t’es donné sans aucun doute suffisamment de peine dans tes études pour savoir que mon code et mon serment de sorceleur m’interdisent ne serait-ce que de proférer ce mot, a fortiori d’en discuter.
Calanthe arrêta violemment le mouvement de la balancelle en plantant ses talons dans la terre.
— Trois, tout au plus quatre sur dix, expliqua-t-elle en simulant la concentration d’un dodelinement de la tête. Une sélection difficile, très difficile, dirais-je, et ce à chaque étape. D’abord celle du choix, puis celle de l’épreuve. Et enfin celle des changements. Combien de garnements reçoivent-ils en fin de compte le médaillon et l’épée d’argent ? Un sur dix ? Un sur vingt ?
Le sorceleur garda le silence.
— J’ai beaucoup réfléchi à la question, poursuivit Calanthe en abandonnant son sourire. J’en suis arrivée à la conclusion que l’étape du choix est accessoire. Quelle différence cela fait-il, Geralt, que tel ou tel enfant meure ou devienne fou sous l’effet massif de stupéfiants ? Quelle différence cela fait-il que son cerveau s’anéantisse suite à des délires ou que ses yeux explosent au lieu de devenir des yeux de félin ? Au regard de son sang ou des nausées précédant son décès, quelle différence cela fait-il que tel ou tel enfant fût véritablement désigné par la providence ou parfaitement inadapté ? Réponds.

— « Quelque chose en plus », dans la collection L'Épée de la Providence.


« Le troisième jour, tous les enfants estoient morts horsmis un seul, un enfant masle a peine aagé de dix ans. Cestuy-la mesme qui jusques a present estoit tombé en une folle frenesie, avoit soudain été pris d’un profond avertin. Ses yeux avoient une regardure ternie, ses mains saisissoient incessamment la couverture ou s’agitoient à l’air comme si l’enfant eust voulu prendre des plumes. Son soufflement faisoit grand bruit et estoit rauque, une sueur froide, visqueuse et puante sortoit de tout son corps. Alors l’elixir lui fut de nouveau injecté dans les veines et la crise recommença tout de nouveau. Ceste fois, l’enfant saigna du nez et sa toux mua en un vomissement, après quoi le garçon perdit toute force et estoit comme sans vie.br> Les symptômes ne déclinèrent pas deux jours durant. La peau de l’enfant, jusques la couverte de sueur, estoit devenue sèche et chaude comme braise, le batement de son pouls alloit laschement et n’estoit pas regulier, mais moyennement fort, plustost lent que prompt. Il ne sortit plus une seule fois de pasmoison ni ne poussa de cris.
Vint en fin le septième jour. Le garçon estoit comme sorti d’un songe et il ouvrit les yeux, et ses yeux estoient comme les yeux d’une vipere. »

Caria Demetia Crest, De l’Espreuve des Herbes et autres
pratiques secretes des sorceleurs, de mes propres yeux vues
manuscrit à usage réservé au chapitre des magiciens.

Le Sang des Elfes, Chapitre ?.


— Tout d’abord, il exprima son étonnement, notamment sur le fait que le sorcier en question n’ait pas été envoyé au cachot, où, par les moyens traditionnels, on aurait appris ce qu’il savait, et même une bonne partie de ce qu’il ne savait pas mais qu’il aurait inventé pour faire plaisir à ses interrogateurs. Les agents rétorquèrent que leur chef le leur avait interdit. Les sorceleurs, expliquèrent-ils, ont un système nerveux tellement sensible que, sous l’influence de la torture, ils meurent aussitôt, car, selon leur expression imagée, une veine de leur cerveau pète. Par conséquent, on leur avait conseillé de pister le sorceleur. Mais cette tâche se révéla être également compliquée. Notre spécialiste complimenta les agents pour leur sagesse et leur demanda de revenir le voir deux semaines plus tard.
Le Temps du Mépris, Chapitre 1.


« Les sourceliens, ou sorceleurs chez les Nordling, sont une caste élitiste et secrète de prêtres-soldats, fraction de druides vraisemblablement. Dotés, dans l’imaginaire populaire, d’un pouvoir magique et d’aptitudes surhumaines, ils devaient prendre part à la lutte contre les mauvais esprits, les monstres et toutes les forces obscures. En réalité, maîtres dans le maniement des armes, les sourceliens étaient utilisés par les souverains du Nord au cours des luttes tribales que se livraient ces derniers. Pendant le combat, les sourceliens entraient en transe, transes qu’ils provoquaient, suppose-t-on, par l’autohypnose ou des moyens enivrants. Ils luttaient avec une énergie aveugle, car ils étaient totalement insensibles à la douleur et même aux blessures sérieuses, ce qui conforta les exagérations quant à leur puissance surnaturelle. La théorie selon laquelle les sourceliens seraient le résultat d’une mutation ou d’une ingénierie génétique n’a jamais été confirmée. Les sourceliens sont les héros de nombreuses légendes chez les Nordling (lire F. Delannoy, Mythes et légendes des peuples du Nord). »

Effenberg et Talbot
Encyclopaedia Maxima Mundi, Tome XV

Le Temps du Mépris, Chapitre 7.


» Et je te dirai encore ceci, poursuivit Ortolan en haletant. Par ce meurtre imprudent, tu as déshonoré l’œuvre de tes propres pères. Parce que c’est Cosimo Malaspina, et par la suite son élève Alzur, Alzur, précisément, qui ont créé les sorceleurs. Ce sont eux qui ont imaginé la mutation, grâce à quoi les créatures à ta ressemblance ont été créées. Grâce à quoi tu existes, grâce à quoi tu parcours le monde, ingrat. Tu devrais les tenir en estime, Alzur et ses suivants et leur œuvre, et non point les détruire ! Aïe… Aïe…
La Saison des Orages, Chapitre 9.


Une douleur perçante qui obscurcissait ses yeux, raidissait son corps entier ; une douleur si terrible qu’il ne se retint de crier qu’au prix d’un immense effort. Son cœur, qui battait d’ordinaire quatre fois plus lentement que celui d’un homme normal, s’affola ; la sensation était particulièrement désagréable. Il ne voyait plus rien, le monde autour de lui se mit à virevolter, tout s’effaçait, se diluait.
La Saison des Orages, Chapitre 11.


Notes et références[]

Notes[]


Références[]