Sorceleur Wiki

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Aussi surnommée la Vallée des Fleurs, Dol Blathanna[N 1] est voisine de Aedirn et Kaedwen. Elle appartenait aux elfes pendant des siècles, avant l'arrivée des humains. Les elfes furent chassées de la vallée, et se réfugièrent dans les montagnes. La région fut régie par Filavandrel aep Fidhail, mais les elfes survivaient à peine car ils n'avaient aucune connaissance de l'agriculture.

Après l'invasion des Royaumes du Nord par l'empire de Nilfgaard, l'empereur Emhyr var Emreis donna Dol Blathanna aux elfes qui l'avaient aidé. Il nomma Enid an Gleanna reine du nouvel état elfique, mais elle continua a faire confiance à Filavandrel. Suite à la paix de Cintra de mai 1268, Dol Blathanna fut réduite du statut légal de royaume à celui de principauté, assujettie à Aedirn.

Villes et villages[]

Sous la plume de Sapkowski[]

De l’autre côté des collines, s’étendait un paysage qui descendait en pente douce vers des champs plats composant une mosaïque de couleurs. Au milieu, ronds et réguliers comme une feuille de trèfle, luisaient les miroirs de trois lacs ceints d’un ruban foncé d’aulnes. L’horizon était tracé par la ligne brumeuse gris-bleu des montagnes qui se dressaient au-dessus de la masse noire et irrégulière d’une forêt.
— « Le Bout du monde », dans la collection Le Dernier Vœu.


La route menait droit aux lacs en longeant des digues et des étangs cachés dans les aulnaies, où cancanaient des colverts parmi les sarcelles, les hérons et les grèbes. L’abondance de ce gibier à plumes surprenait dans ce paysage où tout portait trace de l’activité humaine : les digues étaient entretenues, tapissées de fascines ; les canaux consolidés de pierres et de madriers ; les tuyaux d’écoulement des étangs n’étaient pas du tout pourris, l’eau y glougloutait joyeusement ; dans les roseaux bordant les lacs, on distinguait des barques et des pontons, et des pieux émergeaient de l’eau, signalant la présence de filets et de nasses.
— « Le Bout du monde », dans la collection Le Dernier Vœu.


Ils traversèrent un pont enjambant des canaux envahis de nénuphars et de lentilles d’eau, dépassèrent une zone de prés fauchés. Plus loin, des champs cultivés s’étiraient à perte de vue.
— « Le Bout du monde », dans la collection Le Dernier Vœu.


— À dire vrai, c’est de la vesce, glissa Ortillette. Vous n’avez jamais considéré de lupin ? Mais vous avez pénétré une chose, monsieur. Ici, tout pousse comme du chiendent, que c’est un vrai bonheur. C’est pour cette raison qu’on appelle les lieux la vallée des Fleurs. Et aussi pour ça que nos ancêtres se sont installés céans après qu’ils avaient en premier délogé les elfes d’icelle.
Jaskier donna un coup de coude au sorceleur étendu sur la paille.
— La vallée des Fleurs, autrement dit le Dol Blathanna. Tu as remarqué, Geralt ? Ils ont chassé les elfes, mais ils n’ont pas jugé utile de changer le nom que les elfes avaient donné. Par manque d’imagination. Et comment cohabitez-vous avec les elfes, fermier ? Ils sont tout de même juste à la lisière de vos terres, dans la montagne.
— On se mêle pas. Chacun chez soi. Eux de leur côté, nous du nôtre.

— « Le Bout du monde », dans la collection Le Dernier Vœu.


— L’empire de Nilfgaard n’accepte aucun arrangement susceptible de nuire au pays des elfes à Dol Blathann, déclara Shilard Fitz-Oesterlen, qui décidément aimait intervenir à brûle-pourpoint. S’il le faut, je vous lirai de nouveau un passage du mémorandum…
Henselt, Foltest et Dijkstra s’énervèrent, mais Demawend regarda l’ambassadeur impérial d’un air tranquille, presque bienveillant.
— Pour le bien de tous, annonça-t-il, et pour la paix, je reconnais l’autonomie de Dol Blathann. Non pas en tant que royaume, mais en tant que principauté. À une seule condition : la princesse Enid an Gleanna doit me prêter serment d’allégeance et s’engager à faire en sorte que les humains aient les mêmes droits et privilèges que les elfes. Comme je l’ai dit, j’y suis prêt pro publico bono.

La Dame du Lac, Chapitre 10.


— J’en poserai, répliqua l’elfe, retrouvant soudain son sérieux. Je ne suis pas d’accord pour prêter allégeance. Je veux Dol Blathann comme terres allodiales. Aucune obligation vassale autre que la promesse d’être loyale et de ne pas agir au détriment du suzerain.
— Demawend n’acceptera pas, estima aussitôt Filippa. Il ne renoncera pas aux revenus et aux rentes que lui fournissait la vallée aux Fleurs.
— Sur cette question, dit Francesca en haussant les sourcils, je suis prête à jouer les négociatrices entre les deux parties, je suis certaine de trouver un consensus. L’alleu n’entraîne pas une obligation de payer, mais il ne l’empêche pas cependant ni ne l’exclut.
— Et qu’en est-il du fidéicommis ? poursuivit Filippa Eilhart, qui n’en démordait pas. Qu’en est-il de la primogéniture ? En consentant à l’alleu, Foltest voudra avoir la garantie de l’indivisibilité de la principauté.
— Foltest a pu effectivement être leurré par ma belle peau et ma silhouette, dit Francesca en retrouvant son sourire, mais de ta part, Filippa, je suis étonnée. Il est loin, bien loin le temps où j’aurais pu tomber enceinte. Pour ce qui est de la primogéniture et du fidéicommis, Demawend n’a pas de crainte à avoir. C’est moi qui serai l’ultimus familiae de la lignée des seigneurs de Dol Blathann. Et bien qu’il semble avoir l’avantage de l’âge, ce n’est pas avec Demawend que nous réglerons les questions de ma succession, mais plutôt avec ses petits-fils. Je puis vous assurer, mesdames, qu’il n’y aura aucun point litigieux à ce sujet.

La Dame du Lac, Chapitre 10.


Notes et références[]

Notes[]

  1. ↑ Dans la nouvelle Le Bout du monde, le nom elfique de la région est traduit comme « Dol Blathanna », mais dans Le Temps du Mépris, il est traduit comme « Dol Blathann » (sans le dernier « a »).

Références[]