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Emiel Régis Rohellec Terzieff-Godefroy, ou simplement Regis ou Emiel Regis, était un chirurgien-barbier de Dillingen.

Apparence et caractère[]

Emiel Regis Rohellec Terzieff-Godefroy était un vampire et le descendant des malheureuses créatures enfermées sur le Continent après le cataclysme qu'on appelle la Conjonction des Sphères.[1] Sous sa forme humaine, il avait l'apparence d'un homme svelte d’âge moyen et rappelait quelque peu un collecteur d’impôts. Un visage doté d’un nez magnifiquement crochu, des yeux noirs dont surplombaient des sourcils grisonnants et une forte odeur de plantes et de racines émanaient de lui.[2]

Régis était un intellectuel, et il aimait à en faire la démonstration. Il avait la fâcheuse manie d’énoncer des vérités en prenant des airs de prophète, vérités auxquelles la Hanse cessa rapidement de réagir, car il s’agissait soit de vérités effectives ou résonnant comme telles, soit d’affirmations totalement invérifiables, ce qui finalement revenait au même. En revanche, selon Jaskier, la manière qu’avait Régis de répondre aux questions avant même qu’on ait eu le temps de les formuler, parfois même avant qu’on ait seulement ouvert la bouche, était véritablement insupportable.[3]

Néanmoins, jamais les choses ne prirent des proportions démesurées, et ce grâce à l’intervention de Milva. À la différence de Geralt et de Cahir, dont l’opportunisme inné les incitait à s’adapter aux manières du vampire, et même à rivaliser avec lui, l’archère proposait des solutions simples et sans prétention. Un jour, alors que Régis, pour la troisième fois consécutive, avait commencé à lui répondre alors qu’elle n’en était qu’à la moitié de sa question, elle l'invectiva copieusement en utilisant un vocabulaire d'une vulgarité à faire rougir de confusion un vieux lansquenet. Étonnamment, ce fut efficace, et le vampire se débarrassa instantanément de ses manières agaçantes. D'où il découle que la meilleure défense face à la domination intellectuelle est le recours à l'invective et à la grossièreté.[3]

Selon Geralt, Régis est insensible au feu et il peut, s’il en a envie, se rendre invisible. Il peut envoûter, plonger dans un sommeil profond ; c’est ce qu’il a fait avec les sentinelles dans le camp de Vissegerd. Il peut prendre l’aspect d’une chauve-souris et voler comme elle. Il pense aussi qu’il ne peut faire tout cela que la nuit, et au moment de la pleine lune, bien qu'il n'en soit pas certain. Geralt le croit exceptionnel, même au sein des vampires. Il s’est parfaitement adapté à l’homme, et ce depuis des années. Il trompe les chevaux et les chiens, qui pourraient flairer sa vraie nature, grâce aux plantes qu’il a toujours sur lui. Même son médaillon ne réagit pas en sa présence, alors qu’il le devrait.[4]

Emiel Regis Rohellec Terzieff-Godefroy dans la Saga[]

Avant Le Baptême du Feu []

Dans sa jeunesse Regis aimait bien prendre du bon temps en bonne compagnie ; de ce point de vue d’ailleurs, il ne se distinguait pas de la majorité des gens de son âge. Chez les humains, il existe un système d’interdictions et de limites, incarné par le pouvoir parental, les tuteurs, les supérieurs, les anciens, bref, par les traditions. Chez les vampires, cela n’existe pas. La jeunesse a toute liberté et elle en profite. Elle créée ses propres standards d’éducation, stupides, bien entendu – la stupidité n’est-elle pas l’apanage de la jeunesse ? « Tu ne veux pas boire un coup ? Quel piètre vampire tu fais ! », « Il ne boit pas ? Alors il ne faut pas l’inviter, il va gâcher la fête ! »… Il ne voulait pas gâcher la fête, et l’idée de ne plus être accepté parmi ses camarades le paralysait. Et puis, il y avait la fête elle-même. La bringue, les fredaines, les beuveries… À chaque pleine lune ils volaient jusqu’au village et buvaient, s’attachant à qui bon semblait. La… boisson la plus horrible qui soit, de la pire espèce. Ils ne faisaient pas de différence entre leurs proies. L’essentiel était de prélever leur ration d’hémoglobine. Car enfin, sans sang, il n’y a pas de fête ! Ils n’avaient pas non plus l’audace nécessaire pour tenter leur chance auprès des vampiresses s'ils ne s’en prenaient pas une lampée avant.[4]

Ils repoussèrent chaque fois les limites. Et plus le temps passait, pire c’était. Parfois, Regis était tellement dans le coaltar qu'il ne rentrait pas à la crypte durant trois, voire quatre nuits d’affilée ! Une quantité de liquide, qui autrefois aurait été pour lui dérisoire, le faisait désormais perdre tout contrôle, ce qui ne l’empêchait pas de continuer à faire la fête. Quant aux collègues… Ceux parmi eux qui tentaient gentiment de le raisonner, il les rejetait. D’autres l’incitaient à venir avec eux, le tiraient de sa crypte pour l’embringuer, lui suggéraient des cibles. Et ils s’amusaient à ses dépens. Plus tard, des phénomènes alarmants sont survenus. Faire la fête, passer du temps avec les copains devinrent pour lui des préoccupations de second ordre. Il avait remarqué qu'il ne pouvait s’en passer. Ce qui était vraiment devenu le plus important, c’était de boire du sang, même s'il devait le faire avec son reflet pour seul compagnon.[4]

Un jour, il fit la connaissance d’une vampiresse. Ça aurait pu être – et d’ailleurs ça l’était – du sérieux entre eux. Il avait arrêté de déconner un moment. Mais pas longtemps. Elle le quitta. Et lui, se remit à boire. Deux fois plus. Le désespoir, le regret, on le sait bien, sont de bons prétextes. Regis finit par faire des choses parfaitement inacceptables, des choses que ne fait aucun vampire digne de ce nom. Il commença par voler en état d’ivresse. Une nuit, des garçons l’ont envoyés au village chercher du sang, et il est tombé sur une jeune fille qui allait au puits. Dans son élan, il se fracassa sur la margelle… C’est tout juste s'il ne se fit pas occire par des paysans[N 1] ; par chance ils ne savaient pas comment s’y prendre… Ils l’ont transpercé avec des piquets, tranché la tête, aspergé d’eau bénite et, pour finir, ils l’ont enterré. Dans son tombeau, il avait eu suffisamment de temps pour réfléchir. Une cinquantaine d’années environ. Lorsqu'il se régénéra, Regis décida de se prendre en main. Ça n’a pas été facile, mais il s’en est sorti. Depuis ce temps-là, il ne boit plus.[4]

Dans Le Baptême du Feu []

Geralt et ses compagnons de route ont rencontré Régis pour la première fois dans la nécropole de Fen Carn, un cimetière d'elfes, mais ils ne soupçonnaient alors pas sa vraie nature. Après avoir invité le groupe à passer la nuit dans sa cabane toute proche, il décida de se joindre à la hanse de Geralt pour leur voyage. Même le médaillon de Geralt ne réagissait pas en sa présence, aussi ce n'est que bien plus tard qu'ils comprirent qu'il était un vampire supérieur très puissant. Bien que ses compagnons eurent des doutes à son sujet les premiers temps, Régis par ses actions sut lever leurs doutes et devint un ami fidèle en qui on pouvait avoir confiance.

Il avait particulièrement à cœur de mettre à bat les mythes et légendes relatifs au fait que l'on pouvait tuer les vampires avec de l'ail ou des pieux en bois. Pendant une fête au château de Anna Henrietta il raconta une histoire qui démontrait tout le contraire. Emiel Régis a fréquenté un succube lorsque le sorceleur et ses compagnons ont hiverné au château de Beauclair.

Dans La Tour de l'Hirondelle[]


Dans La Dame du Lac[]

Au cours de l'assaut sur la forteresse de Stygga, d’un bond incroyable, avec la rapidité fulgurante d’un véritable tigre, Regis se jeta sur Vilgefortz et le saisit à la gorge. Ses canines scintillèrent. Vilgefortz hurla de peur et de fureur. Durant un instant, il sembla que c’en était fini de lui. Mais ce n’était qu’une illusion. Le magicien possédait dans son arsenal une arme pour chaque occasion. Et contre chaque adversaire. Même contre un vampire. Les mains avec lesquelles il saisit Régis s’élargirent et se transformèrent en un fer incandescent. Le vampire poussa un cri. Geralt cria lui aussi, voyant que le magicien éventrait littéralement Régis.[5]

Il vola à son secours, mais il était trop tard. Vilgefortz avait projeté le vampire éventré contre la colonne et il envoya vers lui des flammes ardentes surgies de ses mains. Régis poussa un hurlement, un hurlement si puissant que le sorceleur se boucha les oreilles. Le reste du vitrage s’effondra dans un grondement. Quant à la colonne, elle se mit tout simplement à fondre, et le vampire avec elle, se répandant sur le sol en une masse informe.[5] [N 2]


Sous la plume de Sapkowski[]

Quelques minutes plus tard ils aperçurent une tête grise, puis un visage doté d'un nez magnifiquement crochu qui n'appartenait pas le moins du monde à une goule, mais à un homme svelte d'âge moyen. Percival n'avait pas tort : l'homme rappelait quelques peu un collecteur d'impôts.
Je peux sortir sans crainte? demanda-t-il en levant sur Geralt des yeux noirs que surplombaient des sourcils grisonants.

Le Baptême du Feu, Chapitre 3.


- Honneur à notre hôte. (Le sorceleur s’inclina légèrement en direction d’Emiel Régis.) Où sont tes bonnes manières, Jaskier ?
- Je vous demanderai de m’excuser, messires, s’inclina à son tour l’alchimiste, mais je ne m’autorise aucun excitant. Ma santé n’est plus ce qu’elle était, il m’a fallu renoncer… à bien des plaisirs.
- Pas même une goutte ?
- C’est un principe, expliqua calmement Régis. Je ne transgresse jamais les principes que je me suis fixés.

Le Baptême du Feu, Chapitre 3.


Le vampire disparut, comme emporté par le vent. Geralt n’avait pas le temps de s’en étonner.
La Dame du Lac, Chapitre 9.


Dans la fumée, à travers ses larmes provoquées par l’odeur de brûlé, Ciri vit avec effroi une forme noire rappelant une énorme chauve-souris se mouvoir à une vitesse phénoménale dans le laboratoire. Elle vit la chauve-souris s’accrocher aux mercenaires et les soulever, elle vit les hommes retomber en poussant un hurlement. Sous ses yeux, un page qui tentait de s’enfuir fut arraché du sol et projeté sur la table où il se mit à gigoter et à jacasser, pissant le sang au milieu des décoctions, des alambics, des éprouvettes et des cornues.
La Dame du Lac, Chapitre 9.


Apparitions[]


Notes et références[]

Notes[]

  1. Ce n'est pas ses camarade qui ont failli l'occire mais des paysans : [...]Chłopi mało mnie nie zatłukli, na szczęście nie wiedzieli, jak się do tego zabrać... Podziurawili mnie kołkami, odrąbali głowę, oblali wodą święconą i zakopali. Przedstawiane sobie, jak czułem się po przebudzeniu?
  2. Emiel Regis meurt bien pendant sa confrontation avec Vilgefortz comme le mentionne Sapkowski dans Nieustający Wywiad Zony :
    Względem Regisa, przyznaję, było trudniej, i wersje, w których wampir przeżywa, istniały. Zrezygnowałem z nich jednak – tym niemniej nie tylko za chybione, ale za wręcz krzywdzące uważam posądzanie mnie o, jak Pan pisze, „znudzenie się bohaterem” czy „pozbywanie się nadmiaru”. Wampir ginie, bo poświęca się – ratuje Geralta i Yennefer – by go zabić, Vilgefortz musi poważnie „wystrzelać się” z czarnoksięskiej mocy.

Références[]

  1. Le Baptême du Feu , Chapitre 5.
  2. Le Baptême du Feu , Chapitre 3.
  3. 3,0 et 3,1 La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 3.
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3 Le Baptême du Feu , Chapitre 7.
  5. 5,0 et 5,1 La Dame du Lac, Chapitre 9.