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Isengrim Faoiltiarna était un chef légendaire des Scoia'tael. C'était le chef de plusieurs commandos puis plus tard de la Brigade « Vrihedd ».

Apparence et caractère[]

On racontait qu'il n'existe pas d'elfes laids, qu'ils étaient tous beaux, et ce depuis leur naissance. Peut-être que le chef légendaire des Écureuils était né beau lui aussi. Mais aujourd'hui, avec cette horrible cicatrice qui sillonnait son visage, déformant son front, ses sourcils, son nez et sa joue, il ne restait rien de sa beauté passée. [1].

Isengrim Faoiltiarna dans la Saga[]

Avant Le Baptême du Feu[]

Au début du mois d’avril 1267, Enid an Gleanna prit contact avec lui et sur ses recommandations, Rience rejoint son commando. Dans le plus grand secret, un plan d’action a été élaboré, qui avait pour but l’élimination d’un certain nombre de magiciens au cours de l’assemblée qui allait se tenir sur l'île de Thanedd. Le plan lui a été présenté comme ayant le total soutien de l’empereur Emhyr var Emreis, de Vattier de Rideaux et de Stefan Skellen, autrement il n’aurait pas accepté de collaborer avec des Dh'oine, magiciens ou pas, car il avait vu trop de provocations dans sa vie. L’engagement de l’empereur dans cette affaire a été confirmé par l’arrivée au cap de Bremervoord du bateau amené par Cahir Mawr Dyffryn aep Ceallach, qui détenait les pleins pouvoirs et était chargé de transmettre les ordres. Conformément à ces ordres, il sélectionna des hommes de son commando pour constituer un groupe spécial qui devait exclusivement obéir à Cahir. Faoiltiarna savait que le groupe devait enlever et emmener hors de l’île… une certaine personne.[1]

Ils partirent pour Thanedd sur le bateau avec lequel était arrivé Cahir. Rience se servit de ses amulettes pour entourer le bateau d’une brume magique, et ils naviguèrent jusqu’à la grotte située sous l’île. De là, ils ont atteint les souterrains de Garstang. Déjà dans les souterrains ils se doutèrent que quelque chose clochait ; Rience avait reçu des messages télépathiques de Vilgefortz de Roggeveen. Ils savaient qu'ils seraient obligés de prendre part à la bataille en cours et ils étaient prêts. Et heureusement, car à peine avaient-ils quitté les oubliettes qu'ils avaient basculé en enfer. Après un début sans la moindre anicroche, les choses ont commencé à se gâter. ils ne parvenir pas à éliminer tous les magiciens royaux, et subirent de nombreuses pertes. La mort n’a pas non plus épargné les mages, plusieurs parmi les fomenteurs du complot ont péri, mais certains ont réussi à sauver leur peau en se téléportant. À un moment, Vilgefortz disparu, puis Rience, et ensuite Enid an Gleanna. [1]

Ce fut pour lui le signal qu’il fallait rebrousser chemin. Cependant il n'eut pas à donné l’ordre de battre en retraite, car il attendait le retour de Cahir et de son groupe qui s’étaient mis en route dès le début des hostilités afin de réaliser leur mission. Comme ils ne revenaient pas, ils commencèrent à les chercher. Pas un membre du groupe n’a été épargné. Tous ont été fauchés de manière bestiale. Ils retrouvèrent Cahir sur les marches menant à Tor Lara, la tour qui avait explosé et s’était effondrée durant la bataille. Cahir était blessé et inconscient. De toute évidence, il n’avait pas rempli la mission qui lui avait été confiée. Aucune trace de l’objet de cette mission n’était visible dans les environs, et en bas on apercevait déjà les alliés royaux qui arrivaient en masse d'Aretuza et de Loxia. Faoiltiarna savait qu’il ne fallait en aucune façon que Cahir tombe entre leurs mains, car il serait la preuve de la participation active de Nilfgaard à cette offensive. Ils l'emmenèrent et se sont enfuis en passant par les souterrains et les grottes. Ils montèrent dans le bateau et quittèrent l’île. De son commando il ne restait que douze personnes, blessées pour la plupart.[1]

Ils accostèrent à l’ouest d'Hirundum, et se cachèrent dans les bois. Cahir tentait d’arracher ses bandages, il criait quelque chose à propos d’une jeune fille démente aux yeux verts, du Lionceau de Cintra, d’un sorceleur qui aurait laminé tout son groupe, de la tour de la Mouette et d’un magicien qui volait comme un oiseau. Il a exigé un cheval, voulait impérativement qu’on retourne sur l’île, se référait aux ordres impériaux… mais, sur le moment, Faoiltiarna dû prendre ces propos pour les divagations d’un fou. La guerre battait déjà son plein à Aedirn, et il considérait comme plus important de reformer le commando décimé et de reprendre la bataille contre les Dh'oine. Cahir était toujours avec eux lorsque Faoiltiarna découvrit un ordre secret dans la boîte de contact. Bien que Cahir, à l’évidence, n’ait pas rempli sa mission, rien n’indiquait qu’il fût coupable de trahison. Mais Faoiltiarna n'a pas tergiversé longtemps, et estima que c’était à eux de tirer cette affaire au clair. Cahir n'opposa aucune résistance lorsqu'ils l'ont attaché, il était calme et résigné. Faoiltiarna le fit mettre dans un cercueil en bois et chargea un hav'caar réputé de l'acheminer à l’endroit indiqué dans la forêt mais ne lui adjoint aucune escorte, car il ne tenait pas à affaiblir son commando. [1]

Dans Le Baptême du Feu[]

Dans La Dame du Lac[]

Il était l'un des trente-deux officiers qui, en l'occurrence du Traité de Cintra, imposé à l’empereur l’obligation de rendre aux Nordlings les criminels de guerre… C’est-à-dire les officiers accusés de terrorisme, de meurtres sur des populations civiles, d’assassinats et de torture sur des prisonniers, de massacre dans des hôpitaux de campagne… À Dillingen, aucun des elfes, n’ajoutaient foi aux déclarations selon lesquelles ils bénéficieraient d’un procès équitable et d’une amnistie. Les Scoia’tael et les officiers de la brigade Vrihedd ne se faisaient aucune illusion quant au sort qui leur serait réservé au-delà de la Iaruga. La plupart s’en étaient accommodés sans se plaindre, acceptant leur sort avec résignation. Rien, selon eux, ne pouvait plus les surprendre. Ils se trompaient. On les poussa hors de la galère, leurs entraves cliquetaient et sonnaient ; on les bouscula sur la jetée, puis sur le quai, entre deux haies de soudards armés. Il y avait aussi des civils, de ceux dont les yeux vifs ne cessaient de clignoter, passant d’un visage à l’autre, d’une silhouette à une autre. C'était des sélectionneurs. Ils identifièrent Isengrim Faoiltiarna, Angus Bri Cri et Riordain.[2].

On ne les emmena pas bien loin. Ils marchèrent seulement jusqu’au deuxième bâtiment près du quai. Tout près du bassin portuaire sur lequel se balançait une forêt de mâts. Le civil donna le signal. Faoiltiarna fut poussé contre un poteau, un piquet sur lequel était jetée une longe. Ils commencèrent par attacher un crochet en fer à la longe. Riordain et Angus furent assis de force sur deux tabourets posés sur le sol. On leurs annonça qu'ils avaient bénéficiés d’une amnistie et que le tribunal avait décidé de leur faire grâce mais les familles de ceux qu'il avait assassinés réclamèrent vengeance. Riordain et Angus n’eurent pas même le temps de pousser un cri. On leur passa une corde autour du cou, par-derrière, avant de les faire tomber de leur tabouret et de les traîner sur le sol. Lorsqu’ils tentèrent en vain d’arracher de leurs mains entravées le licou qui pénétrait leur chair, leurs bourreaux s’agenouillèrent sur leur poitrine. Les couteaux étincelèrent brièvement et s’abattirent, du sang jaillit. À présent, même la corde n’était plus en état d’étouffer leurs cris qui faisaient se dresser les cheveux sur la tête. Cela dura longtemps. Comme toujours.[2]

Faoiltiarna n'avait pas l’intention d’attendre. À cet instant précis, la serrure des menottes sur laquelle l’elfe travaillait depuis déjà deux jours et deux nuits céda, comme touchée par une baguette magique. Ayant récupéré sa liberté de mouvement, Faoiltiarna utilisa la lourde chaîne qui pendait toujours à son poignet droit pour porter un coup terrible à deux des soldats qui le surveillaient. Puis il bondit et donna un coup de pied dans le visage du suivant, cingla le civil de ses menottes et se précipita tout droit vers la fenêtre du bâtiment, couverte de toiles d’araignées. Il passa au travers, emportant au passage le châssis en bois et laissant derrière lui quelques lambeaux de peau et de vêtements sur les clous aux pointes effilées. Il atterrit avec fracas sur les planches de la jetée, fit une roulade, et plongea dans l’eau parmi les barcasses et les canots des pêcheurs. La chaîne à son poignet droit le tirait vers le fond. Faoiltiarna luttait. De toutes ses forces il luttait pour sa vie dont il estimait tout récemment encore qu’elle ne lui importait aucunement.[2]

À un moment donné, Faoiltiarna croisa la route de Boreas Mun et Sigismund Dijkstra, près du Col d'Elskerdeg. Le silence régnait depuis un certain temps déjà autour du feu. Le pèlerin, l’elfe et le chasseur regardaient sans rien dire les flammes qui mouraient peu à peu. Puis Boreas prit la parole, et dit que devant eux se trouvait le col d’Elskerdeg, et derrière ce col, la Zerrikania et Hakland. Qu'un long et dangereux chemin les attendaient. Si ils devaient voyager ensemble, ils devaient mettre leur méfiance de côté. Laisser derrière eux le passé, que le monde avait changé, et que devant eux se profile une nouvelle vie. Faoiltiarna se présenta comme étant Wolf Isengrim et Dijkstra comme Sigi Reuven. Ils se serrèrent la main, rapidement, fort, avec rudesse même ; pendant un instant on aurait pu penser qu’ils allaient se bagarrer plutôt que sceller une entente. Mais pendant un instant seulement.[2]

Sous la plume de Sapkowski[]

Lorsque le grand Scoia’tael se pencha au-dessus de lui, Struycken, attaché à un bâton, eut si peur qu’il ferma les yeux. On racontait qu’il n’existait pas d’elfes laids, qu’ils étaient tous beaux, et ce depuis leur naissance. Peut-être que le chef légendaire des Écureuils était né beau lui aussi. Mais aujourd’hui, avec cette horrible cicatrice qui sillonnait son visage, déformant son front, ses sourcils, son nez et sa joue, il ne restait rien de sa beauté passée.
L’elfe balafré s’assit sur une souche voisine.
— Je suis Isengrin Faoiltiarna, dit-il en se penchant de nouveau vers le prisonnier. Cela fait quatre ans que je lutte contre les humains, et trois que je dirige des commandos. J’ai enterré mon frère, mort sur un champ de bataille, quatre cousins, et plus de quarante compagnons d’armes. Je considère votre empereur comme un allié dans ma lutte, ce que j’ai prouvé plus d’une fois en transmettant des informations à vos services de renseignements, en aidant vos agents et vos résidents, en liquidant des gens sur vos ordres.

Le Baptême du Feu, Chapitre ?.


Le commandant de la brigade Vrihedd, Isengrim Faoiltiarna, surnommé le Loup de Fer, se tourna vers le maréchal. Son visage était déformé par une balafre qui partait de son front et courait sur ses sourcils, la base de son nez et de sa joue.
La Dame du Lac, Chapitre ?.


Le visage impassible, Isengrim Faoiltiarna, le Loup de Fer, le plus célèbre, le déjà presque légendaire chef des Écureuils, colonel au service de l’empereur à présent, ôta de sa manche et de ses épaulettes les éclairs d’argent de la brigade Vrihedd et les piétina sur les dalles de la cour. D’autres officiers suivirent son exemple. En regardant ce spectacle depuis la galerie, Hamilcar Danza fronça les sourcils.
La Dame du Lac, Chapitre ?.


Notes et références[]

Notes[]


Références[]

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Le Baptême du Feu, Chapitre 5.
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 La Dame du Lac, Chapitre 10.