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Mistle est originaire de Thurn. Elle était un membres des Rats.

Apparence et caractère[]

Mistle avait les cheveux clairs coupés ras, drus comme les poils d’une brosse, et portait un gilet rouge et de grandes bottes brillantes qui lui arrivaient au-dessus des genoux.[1] Son corsage en dentelle était d’une blancheur éclatante sous son gilet déboutonné ; son collier, ses bracelets et ses boucles d’oreilles lançaient des reflets aveuglants.[2]

Mistle dans la Saga[]

Avant Le Temps du Mépris[]

Mistle provenait d’une riche famille de nobles du fort de Thurn, dans la Maecht du Nord. Son père, un vassal du prince Rudiger, était entré dans l’armée insurgée, mais il avait été battu et avait disparu sans laisser de traces. Quand, à la nouvelle des expéditions punitives imminentes des tristement célèbres Pacificateurs de Gemmera, la population de Thurn avait commencé à fuir la ville, la famille de Mistle avait suivi le mouvement, mais, au milieu de la foule saisie de panique, Mistle s’était perdue. La délicate petite jeune fille endimanchée qui se déplaçait depuis son plus jeune âge en chaise à porteurs était incapable de suivre le rythme des fugitifs. [1]

Au bout de trois jours d’errance solitaire, elle était tombée entre les griffes des chasseurs d’hommes qui traînaient dans le sillage des Nilfgaardiens. Les jeunes filles de moins de dix-sept ans avaient beaucoup de valeur. À condition d’être vierges. Les chasseurs ne touchèrent pas Mistle, après avoir toutefois vérifié qu’elle était toujours vierge. Après cet examen, Mistle avait passé toute la nuit à sangloter. Dans la vallée de la rivière Velda, la caravane des chasseurs avait été mise à sac et liquidée par une bande de maraudeurs nilfgaardiens. Tous les chasseurs furent tués, ainsi que les esclaves de sexe masculin. On épargna seulement les pucelles. Elles en ignoraient la raison. Mais cette ignorance ne dura pas longtemps. Mistle fut la seule à survivre. Du fossé dans lequel on l’avait jetée, nue, couverte de bleus, d’immondices, de boue, de sang durci, la sortit Asse. Suite à ce malheureux évènement, elle rejoignit les Rats.[1]

Dans Le Temps du Mépris[]


Dans Le Baptême du Feu[]


Dans La Tour de l'Hirondelle[]


Cédant au même instinct, les Rats s’emparèrent instantanément de leurs armes. Giselher dessina une croix avec son fer et se plaça en position d’escrimeur. Mistle cracha par terre. Le regard tourné au loin, quelque part au-dessus des toits des logis, Bonhart se saisit lentement de son épée, laissant tomber le fourreau à terre. Il descendit sans se presser les marches du perron en faisant tinter ses éperons. Les Rats se répartirent rapidement de part et d’autre de la ruelle. Kayleigh recula le plus à gauche possible, se retrouvant presque contre le mur de la distillerie. Etincelle se plaça près de lui, ses lèvres fines tordues en un rictus qui lui était familier. Mistle, Asse et Reef se postèrent sur la droite. Giselher resta au centre, les sourcils froncés, les yeux rivés sur le chasseur de primes.[3]

Les Rats se jetèrent sur le chasseur de primes comme des loups, avec une rapidité fulgurante, sans bruit, sans avertissement. Les lames rugirent dans l’air, le cliquetis plaintif du métal résonna dans la ruelle. Au début, on n'entendit que le choc des lames, des soupirs, des gémissements et des respirations haletantes. Et puis, subitement, brutalement, les Rats se mirent à crier. Et à tomber, les uns après les autres. Reef sortit du tourbillon le premier, il s’affala contre le mur, son sang giclant sur la chaux couleur blanc sale. Après lui Asse se mit à tituber, il se recroquevilla et tomba sur le côté, sa jambe prise de spasmes. Bonhart tournait et bondissait comme une girouette, sa lame ne cessant de scintiller et de siffler tout autour de lui. Les Rats reculaient, ils sautaient, frappaient puis s’écartaient, furieux, intraitables, impitoyables. Et totalement inefficaces. Bonhart parait, attaquait, frappait, frappait sans cesse; ne leur laissant aucun répit, c’est lui qui imposait le tempo. Et les Rats reculaient. Et tombaient comme des mouches.[3]

Etincelle, touchée au cou, s’effondra dans la boue; elle se pelotonna tel un chaton et du sang jaillit de sa carotide, éclaboussant le mollet et le genou de Bonhart qui passait au-dessus d’elle. D’un geste large, il repoussa l’attaque de Mistle et de Giselher, après quoi il virevolta et d’un coup fulgurant se défit de Kayleigh, le tailladant du bout de son fer de la clavicule jusqu’à la hanche. Kayleigh lâcha son épée mais il parvint à rester debout; il se ramassa sur lui-même en agrippant sa poitrine et son ventre des deux mains, et du sang jaillit sous ses doigts. Bonhart évita un autre coup de Giselher, il para l’attaque de Mistle et toucha de nouveau Kayleigh, transformant cette fois le côté de sa tête en une bouillie écarlate. Le Rat aux cheveux clairs tomba à terre; une mare de sang s’élargit autour de lui, se mêlant à la boue. Mistle et Giselher hésitèrent un instant. Au lieu de fuir, ils poussèrent un hurlement sauvage et furieux, à l’unisson, puis ils se jetèrent sur Bonhart. Et trouvèrent la mort.[3]

Ciri fit irruption dans le bourg et galopa le long de la ruelle. Des giclées de boue jaillissaient sous les sabots de sa jument morelle. Bonhart repoussa du talon Giselher, allongé au pied du mur. Le chef des Rats ne donnait plus aucun signe de vie. Le sang avait cessé de couler de son crâne fracassé. Mistle, à genoux, cherchait son épée, elle tâtait de ses deux mains la boue et la fiente, sans se rendre compte qu’elle était agenouillée au milieu d’une mare rouge qui ne cessait de s’agrandir. Bonhart s’approcha d’elle lentement. Mistle trouva son épée, mais elle était incapable de la soulever. Elle poussa un râle et se jeta aux pieds de Bonhart; de ses doigts tremblants, elle s’agrippa à ses chevilles. Elle ouvrit la bouche pour crier, mais seul un filet carmin et brillant s’échappa de ses lèvres. Bonhart lui donna un rude coup de pied qui la fit rouler dans la fiente. Mistle, tenant des deux mains son ventre tailladé, parvint tout de même à se soulever.[3]

Le chasseur de primes ne prêta aucune attention au cri de Ciri, il ne tourna pas même la tête. Il fit tournoyer son épée et l’abattit avec vigueur, comme une faux, sur Mistle, qui fut soulevée du sol et projetée contre le mur, aussi molle qu’une poupée de chiffon, loque souillée de rouge. Le chasseur de primes se tenait debout au-dessus de Ciri, terrible, aussi décharné qu’un squelette; il la dominait tel un arbre malade et dépourvu de feuilles. Il puait la sueur et le sang. Il l’attrapa par les cheveux, la força à se redresser, puis il la souleva de terre d’un coup sec et, tandis qu’elle hurlait comme une damnée, la traîna jusqu’à Mistle, qui gisait près du mur.[3]

Ciri se raidit, se courba, toujours prisonnière de la poigne de fer du chasseur de primes; elle eut plusieurs haut-le-cœur. Mistle était encore en vie, mais ses yeux étaient déjà nébuleux, glauques, vitreux. Sa main, comme une serre d'autour, se crispait et se détendait, s’enfonçant dans la boue et le fumier. Ciri sentit une forte odeur d'urine. Bonhart ricana. Il la lâcha. Ciri s’écarta à quatre pattes, le corps agité de spasmes, incapable de pleurer. Mistle se trouvait là, juste là. Sa main, sa main si fine, si délicate, si douce... Elle ne bougeait plus.[3]

Sous la plume de Sapkowski[]

Deux jeunes filles fermaient le défilé ; elles avançaient côte à côte et se tenaient par la main. La plus grande montait un cheval bai, elle avait le crâne rasé comme si elle avait eu le typhus, son corsage en dentelle était d’une blancheur éclatante sous son gilet déboutonné ; son collier, ses bracelets et ses boucles d’oreilles lançaient des reflets aveuglants.
— Celle au crâne rasé, c’est Mistle…, entendit Tuzik. Avec toutes ses verroteries, on dirait vraiment un sapin décoré pour la Yule.
— On raconte qu’elle a tué plus de gens qu’elle n’a fêté de printemps…

Le Baptême du Feu, Chapitre 1.


Comme à l’accoutumée elle était couverte de bijoux, une boucle en diamants ornait même l’aile de son nez. Elle n’était pas vêtue de cuir, mais d’un caftan couleur cerise avec un dessin de brocart assez célèbre pour être du dernier cri parmi la jeunesse dorée de Thurn. De même que le foulard de soie qui entourait la tête de Giselher. Hotsporn avait même déjà entendu parler de jeunes filles se rasant « à la Mistle ».
La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 2.


Apparitions[]

Notes et références[]

Notes[]


Références[]

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Le Temps du Mépris, Chapitre 7
  2. Le Baptême du Feu, Chapitre 1
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 et 3,5 La Tour de l'Hirondelle, Chapitre 2