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Seconde Guerre nordique ou Deuxième Guerre nordique (01 juillet 1267 - 2 avril 1268) est un conflit armé opposant les Royaumes du Nord à l'Empire de Nilfgaard.

Déclenchement

Le 01 juillet 1267, au moment de l’assemblée des magiciens sur Thanedd, les armées de la Lyria et d'Aedirn agressent l’empire de Nilfgaard en attaquant Glevitzingen, le fort frontalier de Dol Angra. Au nom du roi Demawend, les hérauts ont claironné par tous les villages avoisinants qu’à compter de ce jour Aedirn prenait le pouvoir sur tout le pays. La population a été appelée à un soulèvement armé contre Nilfgaard…[1] La réponse de Nilfgaard fut une guerre éclair et groupée : une armée puissante, qui devait être concentrée à Dol Angra depuis des semaines, sinon des mois, a franchi la frontière. Spalla et Scala, deux forteresses frontalières de Lyria, furent anéanties en à peine trois jours. La Rivia était préparée pour un siège de plusieurs mois, mais elle a capitulé au bout de deux jours sous la pression des guildes et des marchands à qui promesse avait été faite que, si la cité ouvrait ses portes et versait une rançon, elle ne serait pas pillée…[2]

Après la capitulation de la Rivia, l’armée de Nilfgaard s’est rendue en un temps record dans le Nord, sans quasiment rencontrer d’opposition. Les troupes de Demawend et de Meve se sont retirées, ne pouvant pas resserrer le front pour une bataille décisive. Les Nilfgaardiens ont continué jusqu’à Aldersberg. Pour empêcher le blocus de la forteresse, Demawend et Meve se sont décidés à accepter la bataille.[2]

Aldersberg et Vengerberg

Bataille d'Aldersberg :

Les royaumes d’Aedirn et de Lyria ont réussi à mobiliser au total trois mille cavaliers et dix mille fantassins, dont un cinquième a été bloqué dès les premiers jours de l’invasion, retranché dans les forts et les forteresses. Une partie du reste de l’armée a dû retirer ses troupes pour protéger les ailes menacées par des raids lointains de la cavalerie légère et les attaques de diversion des détachements de Scoia’tael. Les Nilfgaardiens ont livré bataille sur les champs d’Aldersberg les cinq ou six mille soldats restants – parmi lesquels pas plus de mille deux cents chevaliers. Menno Coehoorn a lancé sur eux une armée de treize mille hommes, dont dix bannières cuirassées, fleuron de la chevalerie nilfgaardienne.[2]

Le royaume d’Aedirn n’était plus qu’un gigantesque brasier. Sur la route s’étirait une longue colonne de tortues qui grinçaient et soulevaient des nuages de poussière. Elles se dirigeaient vers Aldersberg, qui continuait à se défendre. Et vers Vengerberg, la capitale du roi Demawend. Vengerberg est tombé au bout d’une semaine de siège. Jusqu’au bout, les guildes en ont vaillamment défendu le donjon et la muraille. Toute la garnison et toute la population de la cité, quelque chose comme six mille personnes, ont ainsi été tuées. À l’annonce de cette nouvelle, ce fut le début d’une grande débâcle. Les régiments décimés et la population civile commencèrent à fuir en masse vers la Temeria et la Redania ; des foules de réfugiés s’étiraient le long de la colline du Pontar et du col de Mahakam. Mais tous ne réussirent pas à s’enfuir. Ils furent poursuivis par les hordes d’envahisseurs à cheval de Nilfgaard qui leur coupaient la route pour en faire des prisonniers de guerre. C’est pour cela qu’ils ont poursuivi les fugitifs avec autant d’acharnement. Ce fut une immense chasse à l’homme. Une chasse facile. Parce que l’armée avait pris la fuite, et personne ne défendait la population en déroute.[2]

Sodden

Elan Trahe aborda l’opération « Centaure » en tant que détachement de la IVe armée de cavalerie. Il obtenu un renfort de trois pelotons de la cavalerie légère de Verden, qu'il affecta au Groupement tactique « Vreemde ». Suivant l’exemple de la campagne d'Aedirn, il sépara le reste de la brigade en deux groupements tactiques, « Sievers » et « Morteisen », composés chacun de quatre escadrons.[3]

Iks quittèrent le secteur de Drieschot dans la nuit du 4 au 5 août 1267. Les Groupements avaient reçu l’ordre suivant : atteindre la frontière reliant Vidort, Carcano et l’Armérie, s’emparer du passage sur l’Ina en anéantissant l’ennemi s’il venait à se manifester, mais en évitant les plus grands points de résistance. Allumer des incendies, surtout la nuit, afin d’indiquer la voie aux divisions de la IVe armée, semer la panique parmi la population civile et faire en sorte d’obstruer toutes les artères de communications sur le flanc arrière de l’ennemi en vue d’empêcher les fuyards de passer. Simuler l’encerclement, précipiter le recul des détachements ennemis en direction du véritable siège. Procéder à l’élimination de groupes choisis parmi la population et les prisonniers de guerre afin de provoquer la terreur, semer la panique et casser le moral de l’ennemi. La brigade s’acquitta de ses différentes missions avec un grand dévouement soldatesque.[3]


Angren

Bataille pour le pont sur la Iaruga :

Ayant appelé sous son étendard les rescapés de la cavalerie mobile de Lyria et entraîné tous les volontaires, y compris des mercenaires et de vulgaires bandits, Meve s'était lancée dans une guerre partisane contre Nilfgaard. Or la sauvage province d'Angren se prêtait parfaitement à ce genre de guérilla, elle était propice aux embuscades, et sa végétation riche en buissons offrait de nombreuses cachettes. La cohorte de Meve, déjà surnommée la Reine Blanche par ses troupes, fit rapidement preuve d’une puissance et d'une bravoure telles quelle parvint à gagner sans crainte la rive gauche de la Iaruga, chahutant et rôdant à l'envi sur les arrières de l'ennemi.[4]

Les parties en présence dans ce conflit étaient l'armée de Nilfgaard, un corps lyrien dirigé par la reine Meve et la Hanse de Geralt. La situation était la suivante: ayant pris du bon temps sur la rive gauche de la Iaruga, les partisans de la reine Meve voulaient filer sur l'autre rive de la rivière, mais ils se heurtèrent aux Nilfgaardiens qui, eux, rôdaient sur la rive droite et voulaient justement filer sur la rive gauche de la Iaruga. Quant à la Hanse, Ils tombèrent sur les susdits chargés de garder le pont, au milieu même de la Iaruga, cernés à droite comme à gauche par des hommes armés. Ne sachant trop comment s'échapper, durent se lancer dans la mêlée. La victoire fut remportée par les Lyriens, car leur plan initial - se réfugier sur la rive droite — fut une réussite. Les Nilfgaardiens se réfugièrent, quant à eux, on ne sait où, et qui du point de vue de la plupart des doctrines militaires, la désertion rapide du champ de bataille par l'ennemi valait victoire du camp adverse.[4]

Lorsque se répandit la nouvelle qu'une expédition punitive envoyée par Nilfgaard arrivait du col de Klamat, à l'est, et marchait en force sur Angren, l'armée de Lyria fit aussitôt demi-tour pour se diriger vers le nord, vers les montagnes de Mahakam.[4]

Brenna

Bataille de Brenna :

Celui qui connaît bien les alentours peut aisément se représenter toute l’affaire ; pour les autres en revanche, je préciserai que l’aile gauche de l’armée royale se déployait jusqu’à l’endroit où se trouve l’actuel hameau de Brenna. À l’époque de la bataille, il n’y avait là aucun village, car, l’année précédente, les elfes Écureuils l’avaient totalement réduit en cendres. C’est là, précisément, sur l’aile gauche, que se trouvait le corps royal redanien commandé par le comte de Ruyter. Il comptait huit mille soldats d’infanterie et la crème de la cavalerie. Le gros des troupes royales se tenait près d’une colline qu’on appela plus tard le mont de Potence. Là-bas, sur la colline, stationnaient le roi Foltest et sa suite, ainsi que le connétable Jan Natalis ; grâce à ce poste d’observation en hauteur, ils bénéficiaient d’une vue imprenable sur tout le champ de bataille. C’est là qu’était regroupé le gros de notre armée : onze mille vaillants soldats d’infanterie temeriens et redaniens divisés en quatre grands carrés, protégés par une dizaine d’escadrons de cavalerie stationnés jusqu’à l’extrémité sud de l’étang Doré, ainsi surnommé par la population locale. La formation centrale comportait en deuxième ligne un détachement de réserve : trois mille fantassins wyzimiens et mariboriens dont le commandement était assuré par le voïvode Bronibor.[5]

Par ailleurs, depuis l’extrémité sud de l’étang Doré jusqu’aux viviers situés dans un méandre de la petite rivière Chotla, sur une distance longue d’un mile, était positionnée l’aile droite de notre armée, composée des nains de la Cohorte volontaire de Mahakam : huit étendards de la cavalerie légère et le drapeau de la célèbre Compagnie libre des condottieres. À sa tête, le condottiere Adam Pangratt et le nain Barclay Els. En face, à une distance d’un mile ou deux, dans un champ nu derrière la forêt, le maréchal de campagne Menno Coehoorn avait aligné son armée nilfgaardienne. Ses hommes étaient si lourdement armés qu’ils formaient comme une muraille grise, régiment contre régiment, escadron contre escadron, à perte de vue. À en juger par la forêt d’étendards et de lances qui se dressaient vers le ciel, l’on pouvait aisément deviner que les rangs des soldats de Nilfgaard étaient aussi impressionnants de face que de côté. Car cette armée était aussi composée de quarante-six mille soldats, ce que peu de monde savait alors, et heureusement, car plus d’un, déjà, à la seule vue de la puissance nilfgaardienne, avait senti son courage l’abandonner quelque peu.[5]

Même les plus audacieux sentirent leur cœur commencer à battre plus fort sous leur cuirasse, à tambouriner comme des marteaux, car il devint manifeste que c’était une bataille dure et sanglante qui allait s’engager sous peu, et que plus d’un parmi eux ne verrait pas le coucher du soleil. Le petit matin était maussade, mais à travers les nuages perçait le soleil, et sa position dans le ciel témoignait des heures écoulées. Le vent se leva, les fanions s’agitèrent et claquèrent comme des nuées d’oiseaux prêts à l’envol. Quant à l’armée de Nilfgaard, elle stationnait toujours, au point que tous commençaient à s’interroger, se demandant pourquoi le maréchal Menno Coehoorn ne donnait pas l’ordre à ses troupes d’avancer…[5]


Le trait de génie du maréchal Coehoorn fut réduit à néant, ses troupes furent stoppées sur le flanc par la vaillante infanterie de Wyzima, commandée par le voïvode Bronibor qui paya chèrement son héroïsme de son sang. Et tandis que les Wyzimiens résistaient avec acharnement, Nilfgaard se trouvait en déroute sur son aile gauche : certains Noirs commencèrent à se débander, d’autres à se rassembler en petits groupes pour tenter de se protéger, car ils étaient encerclés de toutes parts. Rapidement, le même schéma se répéta sur l’aile droite, où l’opiniâtreté des nains et des condottieres finit par l’emporter sur la fougue nilfgaardienne. Sur tout le front, un même cri de triomphe s’éleva ; tandis que le moral des chevaliers du roi remontait, celui des Nilfgaardiens tombait au plus bas et leurs mains mollissaient de lassitude. Les nôtres commencèrent à les broyer comme des amandes ; les échos des armures brisées se propageaient au loin. Le maréchal de campagne Coehoorn comprit alors que la bataille était perdue, il vit les brigades autour de lui disparaître et partir en déroute.[5]

Et c’est ainsi que la puissance de Nilfgaard mordit la poussière sur les champs de Brenna, et qu’il fut mis un terme définitif à la marche de l’Empire vers le Nord. À Brenna, l’Empire perdit quarante-quatre mille hommes, morts au combat pour la plupart ou bien réduits en esclavage. Est tombée la fine fleur de la chevalerie, l’élite de la cavalerie. Ont péri, disparu ou ont été faits prisonniers des chefs de la trempe de Menno Coehoorn, Braibant, de Mellis-Stoke, van Lo, Tyrconnel, Eggebracht et d’autres encore dont les noms n’ont pas été conservés dans les archives.[5]

C’est ainsi que Brenna marqua le début de la fin. Mais il convient de notifier que cette bataille ne fut qu’une modeste pierre dans le nouvel édifice qui allait voir le jour, et que son importance aurait été infime si les fruits de la victoire n’avaient été intelligemment utilisés. Il convient de rappeler que loin de s’endormir sur ses lauriers, tout gonflé d’orgueil, et d’attendre les honneurs et les hommages, Jan Natalis, sans presque reprendre son souffle, se mit en marche vers le Sud. Les troupes de la cavalerie, sous le commandement d’Adam Pangratt et de Julia Abatemarco, décimèrent, anéantirent deux divisions de la IIIe armée qui allaient prêter tardivement main-forte à Menno Coehoorn. À cette nouvelle, le reste du groupe armé « Centre » prit lâchement la fuite et se retira avec empressement au-delà de la Iaruga. Mais comme Foltest et Natalis marchaient sur leurs talons, les impériaux abandonnèrent des camps entiers de soldats ainsi que tous les engins grâce auxquels, dans leur orgueil, ils pensaient assiéger Wyzima, Gors Velen et Novigrad.[5]

Telle une avalanche qui, en dévalant la montagne, entraîne toujours plus de neige dans son sillage, Brenna engendrait des conséquences de plus en plus rudes pour Nilfgaard. Les temps devinrent difficiles pour les troupes de Verden placées sous le commandement du prince de Wettem : les corsaires de Skellige et le roi Ethain de Cidaris leur infligèrent un sérieux camouflet dans la guerre de partisans. Lorsque ensuite de Wett eut connaissance de ce qui s’était passé à Brenna et que lui fut parvenue la nouvelle que le roi Foltest et Jan Natalis se dirigeaient sur lui à marche forcée, il donna aussitôt l’ordre de sonner la retraite et traversa la rivière pour s’enfuir à Cintra, parsemant de cadavres la route de sa débandade, l’insurrection à Verden ayant repris de plus belle à l’annonce des défaites nilfgaardiennes. Nastrog, Rozrog et Bodrog, forteresses imprenables, furent les seules où se maintinrent des garnisons importantes ; elles ne quittèrent les lieux qu’après la signature du traité de Cintra, sous les honneurs et avec leur étendard.[5]

À Aedirn, la nouvelle de la défaite de Nilfgaard à Brenna conduisit les rois Demawend et Henselt, qui étaient brouillés, à se réconcilier et à combattre côte à côte contre Nilfgaard. Le groupe armé « Est » qui, sous le commandement du duc Ardal aep Dahy, marchait vers la vallée du Pontar, ne put s’opposer aux deux rois alliés. Rejoints par les forces de Redania et les guérilleros de la reine Meve, qui harcelèrent sans répit l’arrière-garde de Nilfgaard, Demawend et Henselt acculèrent Ardai aep Dahy jusqu’à Aldersberg. Le duc Ardai voulut entreprendre la bataille, mais par une curieuse fatalité, il tomba soudainement malade ; il fut pris de coliques et de diarrhées après avoir mangé quelque aliment avarié et il mourut en deux jours dans d’affreuses souffrances. Quant à Demawend et Henselt, ils attaquèrent les Nilfgaardiens sans tarder et là, à Aldersberg – sans doute est-ce justice –, ils les massacrèrent dans une rude bataille, en dépit de la supériorité numérique de Nilfgaard. [5]

Paix de Cintra

Paix de Cintra :


Notes et références

Notes

  1. ↑ Le déclenchement de la Seconde Guerre nordique s'inspire probablement de l'incident de Gleiwitz.

Références