Sorceleur Wiki

Le Sihill est un type épée forgée à Mahakam. Celle de Geralt fut forgée par Rhundurin.

Sous la plume de Sapkowski[]

L’épée mesurait environ quarante pouces et ne pesait pas plus de trente-cinq onces. La lame, couverte sur une grande partie de mystérieux signes runiques, avait une teinte bleutée, et elle était aiguisée comme un rasoir ; un homme un tant soit peu habile aurait pu l’utiliser pour se raser. Le manche, long de douze pouces, était recouvert de bandes de peau de lézard entrecroisées ; un capuchon cylindrique en cuivre tenait lieu de pommeau ; la garde, bien que fort courte, était très ouvragée.
Le Baptême du Feu, Chapitre 2.


— La lame, expliqua-t-il d’un ton magistral, doit couper et non pas donner une impression… Ce n’est pas sur une impression qu’on l’évalue. Le fait est que ton épée n’est qu’une simple composition de fer et d’acier, tandis que la lame de mon sihill provient d’un alliage de graphite précieux et de borax.
— Technique contemporaine, ne put s’empêcher de lâcher Percival avec fébrilité. (Immanquablement, la discussion s’engageait sur une question qu’il connaissait bien.) La fabrication et la composition de la lame, les nombreuses couches du cœur tendre, ferrées avec de l’acier dur, et pas de l’acier tendre…

Le Baptême du Feu, Chapitre 2.


— Du calme, du calme, le tempéra le nain. Tu n’en feras pas un métallurgiste, Schuttenbach, ne l’ennuie pas avec des détails. Je vais lui expliquer ça simplement. Le bon acier, sorceleur, l’acier dur, la magnétite, est incroyablement difficile à aiguiser. Pourquoi ? Parce qu’il est dur ! Lorsqu’on ne dispose pas de la technologie adéquate, comme ce fut notre cas autrefois et le vôtre aujourd’hui encore, et qu’on veut obtenir une épée aux arêtes tranchantes, on ferre le cœur durci de la lame avec du fer mou, moins réfractaire au façonnage. C’est justement avec cette méthode simplifiée qu’a été réalisée ton épée brokilonienne. Les fers modernes sont fabriqués suivant la méthode opposée : un cœur mou, un tranchant dur. Le façonnage est un travail de longue haleine, et, comme je l’ai dit, il exige une technologie avancée. Mais au final, le fer ainsi obtenu est capable de couper en deux un foulard de batiste lancé en l’air.
— Ton sihill en est-il capable ?
— Non, répondit le nain en souriant. Les fers aiguisés selon cette méthode se comptent sur les doigts d’une main, et peu d’entre eux ont quitté Mahakam. Mais je te garantis que la carapace du crabe rocailleux qu’on a croisé hier n’aurait pas résisté à mon sihill. Grâce à lui tu l’aurais taillé en pièces, et sans même te fatiguer.
La discussion sur les épées et la métallurgie se prolongea encore un moment. Geralt y prêta une oreille attentive, fit part de ses propres expériences, en profita pour enrichir ses connaissances, posa des questions, examina en détail le sihill de Zoltan, le testa. Il ignorait encore que dès le lendemain il aurait à parfaire la théorie par la pratique.

Le Baptême du Feu, Chapitre 2.


— Des malédictions qui remontent à la nuit des temps sont gravées en runes anciennes sur mon sihill, gronda Zoltan en dénudant son épée. Qu’une goule essaie seulement de voir ma lame de plus près, et elle s’en souviendra. Tenez, regardez.
— Ha ! fit Jaskier qui, intéressé, s’était rapproché d’eux. Alors ce sont là les célèbres et secrètes runes des nains ? Que signifie cette inscription ?
— « Les fils de chien à la potence. »

Le Baptême du Feu, Chapitre 3.


Notes et références[]

Notes[]


Références[]